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Conditions de détention à la prison Leclerc: une coalition interpelle l’ONU

Conditions de détention à la prison Leclerc: une coalition interpelle l’ONU
Photo d'archives, Agence QMI

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MONTRÉAL | À la suite de nombreux témoignages de femmes sur la détérioration des conditions de détention à l’établissement Leclerc, à Laval, la Coalition d’action et de surveillance sur l’incarcération des femmes au Québec (CASIFQ) a saisi l’ONU et demandé à la protectrice du citoyen d’ouvrir une enquête.

«Devant l’ampleur des problèmes et la gravité de la violation des droits des femmes détenues au Leclerc, une intervention immédiate de la part de Québec s’impose. Il faut sortir les femmes de cet endroit au plus vite», a déclaré Geneviève Dauphin-Johnson, porte-parole de la CASIFQ, dans un communiqué publié mercredi matin.

Au cours des dernières semaines, la CASIFQ indique avoir reçu de nombreux témoignages sur les mauvaises conditions à la prison Leclerc: «Il y a des infestations de punaises de lit et de souris. Les femmes doivent dormir avec leur manteau, car le système de chauffage est déficient et l’air froid entre par les interstices des fenêtres. Il y a un gros problème d’accès à l’eau potable: on dit aux femmes de faire couler l’eau dix minutes avant de la boire et les membres du personnel ne la boivent même pas. La tuyauterie et les systèmes d’aération et d’égouts sont défectueux. Les toilettes débordent régulièrement», peut-on lire.

Selon les témoignages recueillis, les fouilles à nu sont «très fréquentes, intrusives et humiliantes» et l’accès aux soins de santé et à la médication est problématique. Les femmes seraient également confinées de longues heures en cellules les fins de semaine, en raison du manque de personnel. Pour cette même raison, plusieurs activités ont été annulées, telles que les visites à Noël et à la fête des Mères.

«Leurs droits fondamentaux, garantis dans les chartes québécoise et canadienne, sont bafoués et ne respectent pas les engagements internationaux de nos gouvernements en matière de traitement des personnes incarcérées», a déploré Lucie Lemonde, porte-parole de la Ligue des droits et libertés.

Le Centre des femmes de Laval, la Fédération des femmes du Québec, la Ligue des droits et libertés et Stella, l’amie de Maimie font partie de la CASIFQ.

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