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Le penthouse de Pauline Marois est vendu avec 2,1 M$ de profits

L’ex-première ministre du Québec et son mari avaient mis la résidence sur le marché pour 4,9 M$



Le somptueux penthouse de l’ex-première ministre Pauline Marois et de son mari Claude Blanchet vient d’être vendu 4,6 millions $ à un riche médecin américain, soit plus de 2 millions $ au-dessus de ce que le couple avait payé il y a cinq ans, a appris Le Journal.

« Ce prestigieux penthouse de style new-yorkais propose 4906 pieds carrés d’un luxe inégalé couronné d’une superbe terrasse sur le toit de plus de 2000 pieds carrés. »

Telle est la description de la courtière de Sotheby’s Liza Kaufman au sujet du condo situé dans le chic immeuble patrimonial St-Régis dans le Vieux-Montréal dans une annonce toujours accessible sur la toile.

La « résidence sublime » avait été mise en vente à la fin de l’été 2018 pour 4,9 millions $.

« Ils [Mme Marois et M. Blanchet] appréciaient la propriété, mais ils ont décidé de déménager et de construire quelque chose d’autre, j’imagine », a brièvement commenté Mme Kaufman lorsque jointe au téléphone.

Qualifié de rien de moins qu’« extraordinaire » par Mme Kaufman, le penthouse avait été acquis pour 2,5 millions $ par le mari de l’ancienne première ministre péquiste, Claude Blanchet, en avril 2013. Mme Marois était à cette époque aux commandes de l’État québécois.

C’est Maxime Rémillard, le grand patron de V Télé et fils d’un roi de la gestion des ordures, Lucien Rémillard (déménagé depuis à la Barbade, un paradis fiscal), qui lui avait vendu la propriété.

Domaine dans le ciel

Le penthouse de deux chambres à coucher et trois salles de bains « offre des espaces magnifiquement aménagés dotés de très hauts plafonds et de murs munis de grandes fenêtres créant l’impression de vivre dans un majestueux domaine dans le ciel », poursuit la courtière dans sa fiche descriptive.

La cuisine, quant à elle, est « à la fine pointe de la technologie ». Elle est « dotée de comptoirs et d’un grand îlot en marbre Calacatta, d’une cuisinière au gaz Wolf à 5 brûleurs, d’un four Gaggenau, d’un réfrigérateur double et de 4 tiroirs congélateur Sub Zero », entre autres.

En se basant sur les prix de vente en 2013 et 2018, le mari de Mme Marois, un ancien patron du Fonds de solidarité FTQ et de la Société générale de financement (fusionnée depuis avec Investissement Québec), réalise une plus-value de 2,1 millions $ en tout juste cinq ans sur son acquisition.

Il n’est pas clair si le couple a effectué des travaux ou a tout simplement bénéficié de l’appréciation rapide des propriétés de grand luxe à Montréal. Chose certaine, aucune demande de permis de construction n’a été faite à la Ville.

Ni Liza Kaufman ni le couple Marois-Blanchet n’ont répondu aux questions du Journal à ce sujet.

« Veuillez prendre note que Mme Marois ne désire pas commenter les articles concernant sa vie privée », nous a écrit dans un courriel la secrétaire de Mme Marois, Sylvie Alain.

Acheteur très riche

Liza Kaufman nous a dit que le somptueux condo servirait de « pied-à-terre » à l’acheteur américain dans la métropole. « Il aime le style de vie, et il voit un potentiel [économique] dans la ville également », a-t-elle commenté. Selon Mme Kaufman, le montant de 4,6 millions $ représente bien peu de choses pour lui. « Pour ce genre d’acheteur, ce n’est pas une grosse dépense », a-t-elle résumé.

La courtière en immobilier affirme que les propriétés de grand luxe ont la cote à Montréal. Les acheteurs américains remplacent les acheteurs chinois, qui ont du mal à sortir des fonds du pays en raison des tensions politiques. Les Américains profitent de la chute du dollar canadien, selon elle.







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