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Du sang sur lui après son arrestation

L’homme accusé d’avoir tué et démembré son voisin montrait aussi plusieurs marques de blessures

Félix Pagé au moment de son arrestation à Drummondville, le 24 mai 2017.
Félix Pagé au moment de son arrestation à Drummondville, le 24 mai 2017. Photo d’archives


DRUMMONDVILLE | L’homme de 25 ans accusé d’avoir tué et démembré son voisin dans le Centre-du-Québec était couvert de sang et de coupures lors d’un test après son arrestation.

La technicienne en scène de crime Louise Charbonneau a expliqué jeudi comment elle a détecté la présence de sang sur Félix Pagé, accusé du meurtre au deuxième degré de Roland Baker et d’outrage à son cadavre.

Durant la nuit suivant son arrestation, survenue le 24 mai 2017, Mme Charbonneau a rencontré le suspect au poste autoroutier de la Sûreté du Québec, près de l’autoroute 20 à Drummondville, afin de le soumettre à l’expertise « Bluestar ».

Ce test permet de révéler, à la noirceur, les traces de sang lavées, effacées ou invisibles à l’œil nu.

Luminescence

« Quand le produit est appliqué soit sur un objet ou une personne, ça réagit à une possibilité de présence de sang », a-t-elle spécifié au procès de M. Pagé, qui se déroule devant jury au palais de justice de Drummondville.

Mme Charbonneau a donc dissous deux pastilles dans de l’eau distillée. Elle a demandé à Pagé de se dévêtir, en gardant ses sous-vêtements, et a vaporisé la solution sur ses bras, ses mains, ses jambes et ses pieds. Elle a ensuite fermé les lumières pour voir la réaction du produit sur le corps du suspect.

« Une luminescence est apparue à tous les niveaux [...] à tous les endroits que j’ai expertisés avec mon produit », a déclaré la policière.

Six échantillons

Mme Charbonneau a prélevé six échantillons de sang sur l’accusé et les a envoyés pour les faire analyser au Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale, à Montréal.

« J’ai constaté en dessous de l’ongle une coloration rougeâtre au niveau de l’annulaire de la main droite », a ajouté l’experte.

Cette dernière a donc coupé trois ongles de Pagé, qu’elle a déposés dans une enveloppe à des fins d’analyse.

La technicienne a finalement observé plusieurs marques de blessures sur l’homme, qu’elle a photographiées. Des coupures, d’une longueur variant de 7 à 8,8 cm, étaient visibles sur son thorax et sur son sein gauche.

Plusieurs éraflures d’environ 1 cm se trouvaient sur le haut du corps de Pagé.

Lors de son témoignage, la pathologiste judiciaire Liza Boucher a dit avoir relevé un grand nombre de coupures lorsqu’elle a fait l’autopsie de la victime, Roland Baker.

Certaines semblaient être, selon elle, des plaies de défense.







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