Legault veut attirer plus d’entreprises françaises
Avec la France, il assure une croissance des exportations et des plans d’affaires
PARIS | Accueilli en grand en France par le président, Emmanuel Macron, François Legault promet de réussir là où tous ses prédécesseurs ont échoué dans les échanges commerciaux Québec-France.
-
À LIRE AUSSI - Legault veut doubler les échanges commerciaux avec la France
« Quand on regarde la croissance des exportations vers la France ces dernières années, il n’y en a à peu près pas eu. Je suis là pour quatre ans. Regardez bien ! Ça va se faire, entreprise par entreprise », a promis M. Legault, visiblement heureux de sa rencontre avec le chef d’État français.
« Je suis un homme de résultat. M. Macron aussi est un homme pragmatique qui veut des résultats. Durant mon mandat de quatre ans, on va avoir des résultats », a-t-il insisté, en sortant du palais de l’Élysée après un lunch d’affaires d’un peu plus d’une heure avec le président français.
La France arrive bonne troisième au sein de l’Union européenne parmi les partenaires commerciaux du Québec, après le Royaume-Uni et l’Allemagne. Une situation que M. Legault juge inacceptable, considérant tous les liens qui unissent déjà la province et la France.
« On a mandaté nos ministres de l’Économie respectifs pour travailler de façon très concrète », a-t-il dit, promettant « plus d’exportations, plus d’affaires » avec la France afin de doubler les échanges commerciaux entre les deux nations.
À 5 milliards $, celles-ci ne représentent annuellement que trois jours d’échange entre le Québec et les États-Unis, par exemple.
Il a tout de même appelé à la prudence face à ses objectifs ambitieux. Cela ne se fera pas du jour au lendemain, mais toute l’énergie sera investie pour accroître la diversification des échanges commerciaux.
Les grands honneurs
Rencontre à Matignon avec le premier ministre, Édouard Philippe, revue de la garde aux Invalides, entretien privé et dîner à l’Élysée à l’invitation d’Emmanuel et Brigitte Macron... la France a accueilli François Legault avec les grands honneurs, lundi.
Un accueil qui tranchait avec les dernières visites, plus modestes, de Philippe Couillard en France.
C’était, par exemple, la première fois depuis de nombreuses années qu’un chef de gouvernement québécois était invité à manger à l’Élysée. Juste avant, Emmanuel Macron a rappelé le « lien historique privilégié » entre le Québec et la France.
« Ce que nous allons discuter, c’est l’avenir de ce lien. Un avenir que nous voulons construire, qui est linguistique, culturel, éducatif, avec beaucoup de projets », a-t-il soutenu.
Rencontres d’affaires
Mais comme François Legault l’avait promis avant de s’envoler vers la Ville lumière, cette visite se veut surtout économique. Le premier ministre Legault s’est, par exemple, entretenu en matinée avec le président et chef de la direction de L’Oréal, Jean-Paul Agon, et avec le grand patron de l’entreprise agroalimentaire française Fleury-Michon, Regis Lebrun, dont la société est bien implantée à Rigaud.
Après un passage à la Place de la Bourse de Paris, où il doit s’entretenir avec d’autres chefs d’entreprise, il s’envolera ensuite vers Davos, en Suisse, pour le Forum économique mondial.