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Sur les traces de Béliveau et du Rocket

Max Domi mène le CH pour les points (53) et les minutes de punition (76)

Max Domi fait sentir sa présence chaque fois qu’il saute dans la mêlée.
Photo Agence QMI, Joël Lemay Max Domi fait sentir sa présence chaque fois qu’il saute dans la mêlée.

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Max Domi pourrait devenir le premier joueur du Canadien depuis Jean Béliveau en 1956-1957 à terminer au sommet de l’équipe pour les points et les minutes de punition. Avant Béliveau, Maurice Richard avait aussi réalisé ce fait d’armes en 1953-1954.

Les noms de Béliveau et de Richard resteront toujours magiques dans l’univers du Tricolore. Le numéro 4 et le numéro 9 se côtoient au plafond du Centre Bell. Ils ont aussi une statue à leur effigie à l’extérieur de l’amphithéâtre.

« Je connais la symbolique et l’importance des noms de Béliveau et de Richard avec le Canadien, a dit Domi en entrevue au Journal de Montréal au début du mois de février. Monsieur Béliveau était un grand ambassadeur pour le Canadien et le hockey en général. Je n’ai jamais eu la chance de le rencontrer, mais j’ai croisé sa femme à quelques reprises. On m’a toujours raconté qu’il était un homme d’une grande classe et d’une grande bonté. Maurice Richard a aussi marqué l’histoire de cette province. Le “Rocket” a aussi un trophée à son nom. C’est quand même spécial. »

« Mais je n’ai pas assez regardé de vidéos sur les anciennes gloires du Canadien, a poursuivi le numéro 13. J’aimerais faire plus de recherches. Je connais les noms iconiques, mais pas assez. »

Fougueux quand il se porte à l’attaque, le numéro 13 ne s’en laisse pas imposer devant l’adversaire comme on a pu le constater face à Nick Foligno, des Blue Jackets de Columbus, mardi dernier au Centre Bell.
Photo Martin Chevalier
Fougueux quand il se porte à l’attaque, le numéro 13 ne s’en laisse pas imposer devant l’adversaire comme on a pu le constater face à Nick Foligno, des Blue Jackets de Columbus, mardi dernier au Centre Bell.

Juste des chiffres

Questionné à savoir ce qu’il ressentait à l’idée de pouvoir ajouter son nom à ceux de Béliveau et de Richard dans une même conversation s’il devait terminer l’année en tête d’équipe dans deux colonnes de statistiques, Domi s’est refroidi.

« Tu ne soutiras pas une grande déclaration de ma part avec ça, a-t-il répliqué. Les statistiques restent secondaires à mes yeux, le hockey restera toujours un sport d’équipe où la victoire passe avant tout. Si nous participons aux séries, je serai heureux. C’est tout. »

Il n’y avait toutefois rien de bête dans la réponse du fils de Tie Domi. Il faut simplement connaître le personnage. Depuis son arrivée à Montréal, il a toujours détesté parler de lui-même ou de ses chiffres personnels.

En plus de 100 ans d’histoire avec le CH, seuls cinq joueurs ont dominé l’équipe pour les points et les minutes de punition. Avec 53 points (20 buts, 33 passes) et 76 minutes au cachot, Domi est en bonne position de devenir le sixième joueur.

Max Domi fait sentir sa présence chaque fois qu’il saute dans la mêlée.
Photo Martin Chevalier

Un record personnel

Au dernier match, Domi a atteint une marque personnelle en obtenant une passe sur le 20e but de la saison de Tomas Tatar dans un gain de 5 à 1 contre les Flyers de Philadelphie. En récoltant son 53e point, il a battu sa saison recrue de 52 points en 2015-2016 avec les Coyotes de l’Arizona.

« Quand l’équipe gagne sur une base régulière, plusieurs joueurs finissent par établir des sommets, a rappelé l’ailier Brendan Gallagher. Mais Max est un ingrédient clé de nos succès depuis le jour un de l’année. Il a contribué à changer l’image de notre équipe. Il est toujours intense et il veut gagner. »

Si Claude Julien a déjà dit que Domi devra apprendre à mieux gérer ses émotions, il sait très bien qu’il ne pourra pas changer drastiquement son joueur. À l’image d’un Brad Marchand à Boston, l’Ontarien est à son mieux quand il dérange ses rivaux.

« J’ai besoin d’être impliqué physiquement pour me sentir dans le match, a souligné Domi. Il n’y a aucun doute. Je suis un compétitif de nature et j’ai toujours joué avec intensité. Ça fait partie de mon ADN. Je dois faire attention pour ne pas traverser trop souvent la ligne. Mais je resterai toujours un joueur émotif, je ferai parfois des gaffes. Tu apprends toujours à contrôler tes émotions. Je ne dois pas trop changer, je dois juste faire attention pour ne pas nuire à mon équipe. »

Ce n’est d’ailleurs pas d’hier que Domi frôle avec les sommets de son équipe pour les points et les minutes de punition. À sa troisième saison avec les Knights de London, il avait dominé les siens avec 93 points, mais il avait terminé au deuxième rang pour les punitions. Un choix de premier tour du CH en 2013 l’avait devancé dans sa catégorie. On vous dit bravo si vous avez déjà répondu Michael McCarron dans votre tête.

Ils ont mené le CH pour les points et les minutes de punition

Maurice Richard avec Jean Béliveau
Photo d’archives
Maurice Richard avec Jean Béliveau

Maurice Richard

1953-1954 : 67 points et 112 PIM

1952-1953 : 61 points et 112 PIM

1949-1950 : 65 points et 114 PIM

Johnny Gagnon

1936-1937 : 36 points et 38 PIM

Jean Béliveau

1956-1957 : 84 points et 105 PIM

1955-1956 : 88 points et 143 PIM

Billy Boucher

1922-1923 : 27 points et 52 PIM

Sprague Claghorn

1921-1922 : 26 points et 80 PIM

Ailleurs dans la LNH

2017-2018

Evgeni Malkin (Pittsburgh) 98 points et 87 PIM

2016-2017

Brad Marchand (Boston) 85 points et 81 PIM

2015-2016

Nazem Kadri (Toronto) 45 points et 73 PIM

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