Une mairesse en a assez d’être harcelée
L’accusé croit qu’elle est complice d’une église
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La mairesse de l’arrondissement de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce en a assez d’être harcelée par un Montréalais, a-t-elle déploré mardi au procès de l’accusé pour bris de conditions.
« Ça fait 20 ans que je passe devant lui tous les dimanches quand je vais à l’église, c’est un “régulier” au conseil municipal, je le vois tout le temps, je ne sais juste pas ce qu’il compte faire », a laissé tomber Sue Montgomery, mardi, au palais de justice de Montréal.
La mairesse d’arrondissement témoignait au procès de Robin Michael Edgar, un citoyen sans emploi de 59 ans. Ce dernier s’est dit convaincu que la mairesse serait complice d’une église qui cacherait des abus sexuels.
Accusé de harcèlement, Edgar ne devait pas communiquer avec Mme Montgomery jusqu’à l’issue du procès.
Or, en mars dernier, il s’est présenté à un conseil municipal de l’arrondissement pour poser une question concernant la politicienne. Cela lui a valu une accusation de bris de conditions.
« C’est mon droit »
Pour la Couronne, le message d’Edgar visait clairement à communiquer avec Mme Montgomery. Il s’était plaint, sous forme de question, du comportement de la mairesse d’arrondissement à son endroit.
Edgar, de son côté, a assuré lors de son témoignage qu’il n’en était rien et que, de sa compréhension, il avait tous les droits de se présenter au conseil municipal et de prendre la parole.
« C’est mon droit », a-t-il répété à plusieurs reprises, se perdant parfois dans de longues explications.
♦ Le juge Dennis Galiatsatos a pris l’affaire en délibéré. Le procès pour harcèlement se tiendra pour sa part à une autre date.