Encadrement d’Airbnb: le dernier mot revient au gouvernement, insiste la ministre Proulx
N’en déplaise à Régis Labeaume, la responsabilité de réglementer l’hébergement de type Airbnb relève du gouvernement du Québec.
«Les villes ont une responsabilité dans l’encadrement de l'hébergement collaboratif, c’est clair, mais la responsabilité revient au gouvernement du Québec et on souhaite arriver d’ici l’été avec des règlements qui vont être clairs, qui vont être compréhensibles et surtout, dans un souci d’équité fiscale», a tenu à préciser mardi la ministre Caroline Proulx.
La Ville de Québec a annoncé lundi son intention de resserrer les critères autour «des réservations de logements de type collaboratif», mieux connues sous le nom de Airbnb, HomeAway et même Kijiji. Dès le 1er juin, un propriétaire ou un locataire qui veut offrir de l’hébergement collaboratif dans sa résidence principale pourra le faire pour un maximum de 90 jours par an, en obtenant un permis de la Ville qui lui coûtera 50 $ annuellement sur présentation d’une preuve de résidence principale, et ce partout sur le territoire de la capitale nationale.
La ministre du Tourisme n’a pas voulu critiquer directement l’administration Labeaume pour avoir pris l’initiative de réglementer cette industrie sur le territoire de la capitale nationale. «Je ne dis pas que je ne suis pas contente, mais ça relève du gouvernement du Québec d'apporter des précisions à la loi», a-t-elle insisté, à l’entrée de la réunion quotidienne des élus caquistes à l’Assemblée nationale.
Est-ce que la Ville de Québec devra ajuster sa réglementation à celle que présentera d’ici l’été le gouvernement Legault? «Il va y avoir le chapeau du gouvernement du Québec, avec des règlements qui vont être clairs, précis. C’est sûr qu’il va y avoir une responsabilité après au niveau des villes d’appliquer cette loi-là», a dit Caroline Proulx.