La pollution de l’air retrancherait environ trois mois de vie par habitant au Canada
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Le Canada figure parmi les pays où la pollution de l’air a en moyenne le moins d’impact sur la santé des citoyens qui ne perdent en moyenne que trois mois de vie en raison des particules fines.
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Selon l’étude «State of Global Air 2019» dévoilée mercredi, la concentration moyenne de particules fines s’est maintenue à seulement 6,4 ug/m³ sur 2017 au Canada, une légère amélioration vis-à-vis du taux moyen de 6,5 ug/m³ enregistré en 2016. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) recommande aux États de ne pas dépasser un taux de 10 ug/m³.
Le Canada se classe donc parmi les meilleures nations au monde pour l’impact des particules fines sur la santé, tout juste derrière les pays scandinaves, l’Islande, l’Australie et la Nouvelle-Zélande.
Cependant, les Canadiens peuvent s'estimer chanceux, puisque 92 % de la population mondiale vit dans un pays où le taux de particules fines dans l’air dépasse les normes fixées par l’OMS. Plus de la moitié de la population doit même vivre dans un environnement où le taux moyen de particules fines dépasse 35 ug/m³.
Les particules fines, d’une taille inférieure à 2,5 microns, sont considérées comme nocives puisqu’elles peuvent se loger en profondeur dans les poumons, contribuant ainsi au développement de différentes maladies pulmonaires ou cardio-vasculaires, ainsi que de cancers. Ces particules proviennent notamment de la combustion de matières comme le bois, le charbon ou le pétrole.
«En 2017, la pollution de l’air a été le cinquième facteur de risque de mortalité mondial et a été associée à environ 4,9 millions de décès et à la perte de l’équivalent de 147 millions d’années de vie», peut-on lire dans l’étude.
«Chaque année, plus de personnes meurent de maladies liées à la pollution de l’air que dans des accidents de la route ou de la malaria», ont ajouté les chercheurs.