Des banques virtuelles de plus en plus visibles
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Bien qu’encore méconnues, les banques virtuelles ne cessent de gagner en popularité. Après tout, alors que plus des deux tiers des Canadiens réalisent la majorité de leurs transactions en ligne, pourquoi payer le loyer de nos banques ?
Voilà la prémisse derrière les banques virtuelles, dont la plus connue demeure Tangerine, mais qui se multiplient tout de même rapidement.
Les avantages
Les principaux avantages des banques virtuelles se trouvent sur le plan des frais. Ayant peu de coûts fixes, celles-ci offrent des comptes sans frais de service ou de transaction ni solde minimal à maintenir. De plus, certaines offrent des taux d’intérêt particulièrement avantageux, comme la Banque EQB qui offre présentement un taux de 2,30 % sur son compte épargne, alors que les banques traditionnelles se situent sous les 1,5 %.
Bien que nous soyons portés à croire que ces taux sont offerts au détriment du service, celui-ci nous a agréablement surpris. En effet, en plus d’offrir un service téléphonique aux heures prolongées, nous avons eu accès à un conseiller plus rapidement qu’avec les institutions traditionnelles, et sans faire la ligne en succursale.
Les désavantages
Les banques virtuelles ont les désavantages de leurs forces. Il peut être plus laborieux d’expliquer un dossier complexe au téléphone. Par ailleurs, les banques virtuelles demeurent des institutions de niche et les produits offerts par chacune sont limités. Il peut donc être difficile de tout transférer dans une seule institution si vous êtes du genre à préférer centraliser.
Ce n’est toutefois pas négatif si ça vous pousse à magasiner davantage vos produits financiers. La facilité qu’apporte le fait de tout rapatrier auprès d’une seule institution se fait souvent au détriment de pouvoir profiter des meilleures offres pour chaque produit (on vous offrira peut-être d’épargner certains frais, chose que vous pourriez probablement négocier de toute façon).
Le cas des hypothèques
Les prêteurs hypothécaires virtuels sont particulièrement nombreux. Dans plusieurs cas, leurs taux sont également plus avantageux que ceux des banques et leurs pénalités moins sévères. L’information offerte par ceux-ci peut par contre être parfois difficile à déchiffrer et, comparativement aux banques virtuelles citées plus tôt, le service n’y est pas toujours aussi fluide.
Nul besoin toutefois de se priver des produits offerts par ces prêteurs, il vaut seulement mieux les acheter à travers un courtier hypothécaire qui s’assurera que le produit retenu corresponde à vos besoins.
Rappelez-vous que les courtiers se doivent d’agir dans votre intérêt et que leur pratique est régie par l’OACIQ. N’hésitez donc pas à leur fournir le détail de votre situation financière et à poser toutes vos questions. Si vous ne connaissez pas le prêteur qui vous intéresse, demandez à votre courtier s’il a déjà fait affaire avec celui-ci ou s’il a des références qui pourraient vous faire partager leur expérience.
Bref, les services financiers virtuels ne correspondent pas aux besoins de tout le monde, mais si leurs produits vous conviennent, il n’y a aucune raison de s’en priver.
Conseils
- Définissez vos besoins. Si vous manipulez encore une quantité importante d’argent comptant, ce type de services n’est peut-être pas pour vous.
- Prenez le temps de vous informer. Les produits bancaires demeurent complexes. Ne vous laissez pas avoir par la simplicité de vous créer un compte en ligne.
- Au besoin, appelez la banque virtuelle. Même en l’absence d’adresse physique, il demeure possible et souvent utile de parler à un conseiller pour faire un choix éclairé.
- Vous devriez choisir la banque, virtuelle ou physique, dont les produits répondent le mieux à vos besoins.
- N’hésitez pas à négocier et à faire affaire avec plusieurs institutions bancaires pour combler vos différents besoins.