Une nouvelle centrale hydroélectrique en vue
Québec cherche à exporter davantage son or bleu
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Les patrons d’Hydro-Québec devraient décider d’ici trois ans s’il y aura construction d’une nouvelle centrale hydroélectrique afin d’exporter davantage d’électricité comme le souhaite le premier ministre François Legault.
« Le premier ministre Charest a été le dernier à construire un grand barrage au Québec dans le siècle actuel... pour l’instant », a lancé avec humour le premier ministre François Legault, dimanche, lors du lancement des célébrations du 75e anniversaire d’Hydro-Québec.
Le premier ministre du Québec ne cache pas ses intentions d’exporter davantage d’électricité sur la côte Est américaine, ainsi que dans les autres provinces canadiennes. Il estime qu’Hydro-Québec pourrait aussi se raccorder à des réseaux voisins et en assurer l’approvisionnement lors de pannes.
La batterie du nord
« Le Québec, sans exagérer, pourrait devenir la batterie du nord-est des Amériques », a-t-il dit.
« C’est un peu comme à la maison chez vous. L’équivalent de la génératrice ou de la batterie dans votre système d’alarme. S’il n’y a pas d’électricité, c’est la batterie qui va tenir le système pendant quelques heures », a précisé le président-directeur général d’Hydro-Québec, Éric Martel.
Ce que les marchés voisins sont prêts à acheter, l’avenir des alumineries et l’impact de l’efficacité énergétique seront des facteurs à considérer avant de se lancer dans la construction d’un nouveau barrage d’une valeur de plusieurs milliards de dollars.
« En 2021, ou 2022, on va avoir une grande décision à prendre. De dire, on en fait un ? On le fait à quel endroit ? Ou on n’en fait pas et on regarde d’autres sources d’énergie », a dit Éric Martel.
Les festivités du 75e anniversaire d’Hydro-Québec ont été lancées dimanche avec plusieurs invités de marque, dont les ex-premiers ministres Lucien Bouchard et Jean Charest. Ils ont participé à une table ronde avec l’ancien président et chef de l’exploitation d’Hydro-Québec Armand Couture et l’ancien président-directeur général de la société d’État André Caillé.
Les quatre hommes se sont remémoré de bons moments de l’histoire ainsi que des périodes difficiles à gérer, comme la crise du verglas de 1998.