Dans nos archives: le CH gagne le match de la honte
C’était il y a 35 ans
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Le 20 avril 1984, il y a 35 ans, la Bataille du Vendredi saint changeait à jamais la rivalité entre les Canadiens de Montréal et les Nordiques de Québec.
Au cours des quatre dernières décennies, tout a été dit ou écrit sur ce massacre, qui fut un point culminant de l’animosité entre les deux clubs et leurs partisans respectifs.
Un documentaire d’une durée de près d’une heure, Chicane de famille : le match du Vendredi saint, a été réalisé sur ce match de la série du printemps 1984, et plusieurs travaux universitaires ont porté sur ces deux violentes bagarres générales. Avec internet, les tristes images sont désormais accessibles en tout temps.
Scènes disgracieuses
Le lendemain de cet affrontement sanglant, Le Journal titrait : « Le CH gagne le match de la honte... Et la série ! » Avec huit pages de textes et de photos, tout le monde y allait de son analyse sur cette foire historique et ses coupables.
Le 20 avril 1984 au Forum, la rivalité a littéralement éclaté lors du sixième match de la finale de la division Adams.
Alors que les Nordiques menaient 1 à 0 et tentaient d’éviter l’élimination, les esprits se sont enflammés à la fin de la deuxième période, lorsque Dale Hunter a bousculé le gardien Steve Penney et l’attaquant Guy Carbonneau.
Une première mêlée a ensuite dégénéré, puis une seconde bagarre importante a suivi au début de la troisième période. Quelque 252 minutes de pénalité ont été décernées, et dix joueurs ont été expulsés.
Le Tricolore a finalement comblé un déficit de 2 à 0 pour l’emporter 5 à 3 et passer à la ronde suivante en envoyant les Nordiques en vacances. Heureusement ou non, il n’y a jamais eu de 7e match.
Mémoire collective
Que retient-on 35 ans plus tard ? Le coup de poing de Louis Sleigher à Jean Hamel, les décisions de l’arbitre Bruce Hood ou encore Mark Hunter qui se jette sur son frère Dale, un incident qui avait stupéfié le descripteur René Lecavalier à Radio-Canada. « Ça ne finira plus jamais », avait-il lancé.
La Bataille du Vendredi saint a marqué l’histoire sportive du Québec. En 2019, les bagarres générales ont maintenant disparu dans la LNH.
À la suite du match, le regretté confrère Albert Ladouceur avait rapporté les propos de Michel Bergeron : « Jacques Lemaire est responsable de tout ce dégât. »
– Texte et recherche : Jean-François Racine et Stéphane Doré