L'Association pour une solidarité syndicale étudiante se dissout
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MONTRÉAL – L'Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ), qui s'était notamment fait connaître du grand public lors des grèves étudiantes de 2012, a annoncé sa dissolution lundi.
La décision, effective à partir du 31 mai, a été prise au terme du congrès annuel de l'association qui se tenait à Québec la fin de semaine dernière. L'ASSÉ représente près de 50 000 étudiants de différents cégeps et universités d'un peu partout au Québec.
À terme, l'ASSÉ pourrait être remplacée par une «nouvelle structure nationale», dont la forme reste à être déterminée, a cependant fait savoir l'organisation étudiante dans un communiqué publié lundi soir.
Des visions différentes opposant des associations étudiantes membres de l'ASSÉ ont eu raison de cette dernière. «Plusieurs critiques n'ont pas réussi à être intégrées avec les années. Les luttes féministes et antiracistes étaient perçues comme secondarisées par rapport aux campagnes annuelles, et les associations locales considéraient qu'il y avait un manque de représentativité au sein du mouvement étudiant», a expliqué Hassan Saab, secrétaire aux affaires internes et co-porte-parole de l'ASSÉ.
Le manque de transparence de l'organisation et une perte de confiance vis-à-vis des personnes élues ont aussi été évoqués pour justifier la dissolution de l'ASSÉ.
Un comité de transition sera mis en place pour faire le pont entre les différentes associations. Une nouvelle structure nationale abordant ces enjeux, qui dépasserait le principal cheval de bataille de l'ASSÉ sur la gratuité scolaire et la démocratisation de l'éducation, pourrait éventuellement être créée.
Fondée en 2001, l'ASSÉ s'était surtout fait remarquer en 2012 lorsqu'elle avait créé la coalition large. Son porte-parole Gabriel Nadeau-Dubois, aujourd'hui député et co-porte-parole de Québec solidaire, intervenait alors régulièrement dans les médias tandis que des dizaines de milliers d'étudiants faisaient la grève et pour réclamer la gratuité scolaire, après que le gouvernement de Jean Charest eut décidé de hausser les frais de scolarité.