Inondations: François Legault ignore si la digue sera reconstruite
Le premier ministre craint que le lac des Deux Montagnes soit pollué
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Le premier ministre François Legault, qui refuse de blâmer qui que ce soit pour les inondations à Sainte-Marthe-sur-le-Lac, ignore si la digue qui est en cause sera reconstruite.
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«Il n’y a pas de décision de prise», a indiqué le premier ministre lors d’un point de presse accordé en marge d’une première visite au centre des opérations gouvernementales, à Québec.
Avant de trancher, M. Legault souhaite d’abord que le gouvernement procède à l’évaluation des impacts environnementaux que pourrait avoir la reconstruction d’une digue permanente à cet endroit.
Le premier ministre souhaite aussi avoir l’heure juste en ce qui a trait à la qualité de l’eau, qui, en s’infiltrant dans de nombreuses résidences, a pu entrer en contact avec différents polluants.
«Une des inquiétudes qu’on a, c’est que cette eau devienne polluée puis retourne dans le lac des Deux Montagnes», a dit M. Legault.
Problèmes connus depuis belle lurette
Même si les problèmes avec la digue qui a cédé étaient connus depuis belle lurette, le premier ministre refuse de lancer la pierre à qui que ce soit à Sainte-Marthe-sur-le-Lac.
À son tour, M. Legault a confirmé qu’une firme d’experts avait constaté, il y a moins de deux ans, «qu’il y avait du travail à faire» sur la digue dont l’affaissement a provoqué l’inondation de 2500 résidences le week-end dernier.
Il a rapporté que la municipalité s’était lancée, en 2018, dans un processus visant à «préciser» les «travaux importants» représentant «des millions de dollars» qui étaient requis sur une distance de 3,5 kilomètres.
Tel qu’indiqué lundi par la ministre de la Sécurité publique Geneviève Guilbault, M. Legault a rappelé qu’une demande d’autorisation a été déposée en février dernier auprès du ministère de l’Environnement afin de planifier la réalisation de travaux l’automne prochain.
«Je ne pense pas qu'à ce moment-ci, on puisse blâmer qui que ce soit. Personne ne pensait que c'était aussi urgent», a déclaré le premier ministre.
«Moi, je ne veux pas blâmer la mairesse, mais il n’y avait pas d'indication qu'il y avait une urgence possible à Sainte-Marthe-sur-le-Lac», a-t-il ajouté.
Oui, il y avait un rapport, produit à la fin de l’année 2017, qui recommandait de «rehausser la digue de deux pieds», mais «la digue avait résisté en 2017, donc il n’y avait pas une perception, du côté de la municipalité, qu'il y avait une urgence», a dit M. Legault.
«Exceptionnel» qu’il n’y ait pas eu de blessés
Au final, le premier ministre trouve «quand même exceptionnel» qu’il n’y ait pas eu de blessés, grâce aux évacuations coordonnées rapidement par les autorités.
Plus globalement, M. Legault a indiqué qu’à l’exception de la région de l’Outaouais, la situation est partout «stable ou en amélioration».
À Sainte-Marthe-sur-le-Lac, le tiers des citoyens qui avaient été évacués sans toutefois être inondés devraient pouvoir retourner dans leur maison aujourd’hui.
«Ne baissez pas les bras [...] Courage, tout le monde», a déclaré à ses côtés la vice-première ministre, Geneviève Guilbault.
Le sujet a évidemment rebondi à l’Assemblée nationale, où les élus ont exprimé de façon unanime leur solidarité avec les sinistrés et ont plaidé en faveur d’une réflexion élargie pour minimiser les impacts d’éventuelles inondations.
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– Avec TVA Nouvelles
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