Les personnes subissant un vol d’identité: des victimes d’actes criminels?
La semaine passée, 2,9 millions de membres chez Desjardins ont appris que leurs renseignements personnels avaient été vendus illégalement par un ancien employé de la caisse populaire.
Il est impossible pour l’instant d’identifier entre quelles mains sont tombées ces précieuses informations, mais elles pourraient permettre à des fraudeurs de revendre une maison, d’ouvrir un compte bancaire à un autre nom ou encore de créer de faux profils sur internet.
Les voleurs d’identité ont plus d’une technique pour usurper la vie des gens, et les clients touchés devront être vigilants puisqu’ils sont déjà à risque d’être victimes d’un crime frauduleux.
Selon le Code criminel canadien, transmettre, rendre accessible, distribuer, vendre ou avoir en sa possession des renseignements identificateurs sur autrui dans le but de causer des préjudices est passible d’une peine maximale de 5 ans d’emprisonnement. Si ces informations sont utilisées frauduleusement dans le but de soutirer de l’argent, par exemple, il s’agit alors d’un vol d’identité passible d’un emprisonnement maximal de 10 ans.
Au Québec, les personnes victimes de fraude sont exclues du programme d’indemnisation des victimes d’actes criminels et ne peuvent être dédommagées.
La question de la semaine: Est-ce que les personnes subissant un vol d’identité devraient être reconnues comme des victimes d’actes criminels? Devraient-elles être protégées par une législation mieux adaptée et plus stricte?