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Une blague de mauvais goût lui coûte son emploi

Un pompier a enfoncé son doigt dans les fesses d’un collègue

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Une blague douteuse a coûté son poste à un pompier de Victoriaville, qui s’est fait renvoyer après avoir enfoncé son doigt entre les fesses d’un cadre du Service de la sécurité publique.

L’ex-président du syndicat des pompiers de Victoriaville, Luc Pépin, a tenté en vain de contester son congédiement du 29 novembre dernier devant le tribunal d’arbitrage.

Il avait 13 ans de service et un dossier disciplinaire vierge.

Le geste qui lui a fait perdre son emploi est survenu quelques semaines plus tôt.

Pépin suivait un cadre dans l’escalier de la caserne lorsque ce dernier a senti « un doigt entre ses fesses, à l’extérieur du pantalon, allant jusqu’à lui toucher l’anus », lit-on dans la récente décision.

Cadre humilié

Mal à l’aise avec la situation, il a indiqué avoir été « fâché, humilié et s’être senti agressé », avant de porter plainte le lendemain pour agression sexuelle à l’employeur.

« Je dois avouer que j’ai dû me contenir très fortement pour ne pas répliquer physiquement et/ou verbalement », a décrit ce dernier dans sa plainte.

Pour sa défense, Pépin a prétendu avoir commis ce geste à la blague pour que l’homme monte plus rapidement.

Selon lui, « son pouce s’est malencontreusement retrouvé » à cet endroit.

Il s’était dit choqué et abasourdi par sa suspension rapide, avant son congédiement, estimant qu’il s’agissait d’un geste banal qui ne méritait pas une telle punition.

« Tout bonnement, sans aucune arrière-pensée. Il ne s’agit pas d’un geste sexuel. C’est un geste entre nous, entre gars à la caserne. Comme dans une chambre de hockey et de football, a-t-il donné en guise d’explications. Je suis vraiment désolé. »

Geste grave

Malheureusement pour lui, l’arbitre n’est pas de cet avis.

« Le geste posé par M. Pépin est un geste grave à proscrire et constitue du harcèlement sexuel », a écrit Me Nathalie Massicotte, dans sa décision.

« La camaraderie qui existe dans la caserne ne peut servir à contextualiser le geste posé ni à en atténuer la gravité intrinsèque », ajoute l’arbitre.

Elle précise qu’il faut « un courage certain pour déposer une telle plainte », évoquant les conséquences pour le plaignant dans ses relations futures avec les employés syndiqués.

« Pour l’employeur, le geste mérite un congédiement et la preuve ne démontre pas que les pompiers “se mettent les doigts” mutuellement “dans les fesses”, a tranché l’arbitre, en rejetant le grief qui contestait le renvoi du pompier. Il n’a manifestement aucun remords. »

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