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Les Québécois vont se faire «crosser» par le projet de loi sur les tarifs d’Hydro

Les partis d’opposition tirent à boulets rouges sur le projet de loi caquiste



La fixation des tarifs d’électricité à l’inflation est une arnaque du gouvernement Legault, qui va « crosser » les Québécois, dénoncent les partis d’opposition.

« Les consommateurs vont se faire crosser », a lancé le libéral Saul Polo mardi. 

Le député libéral, Saul Polo Photo Simon Clark

Il n’est pas le seul à tirer à boulets rouges sur le projet de loi caquiste, étudié en commission parlementaire. « C’est une arnaque. Les Québécois vont payer plus cher leur facture d’électricité », a ajouté la députée de QS Ruba Ghazal. « C’est juste une façon détournée du gouvernement de rehausser les tarifs», a dénoncé le péquiste Sylvain Gaudreault.

Le projet de loi 34 a été déposé au printemps dernier. Il met à la poubelle le système annuel d’évaluation des tarifs par la Régie de l’énergie. Ils seraient plutôt gelés lors de la première année, puis fixés à l’inflation. Le système doit être réévalué tous les cinq ans par la Régie.

Le gouvernement caquiste y voit une solution aux trop-perçus. Il prétend ainsi redonner aux Québécois 1,5 milliard, une affirmation taillée en pièces par experts et élus de l’opposition. Le ministre de l’Énergie Jonatan Julien s’est débattu tant bien que mal : il n’a pas réussi à faire dire à Renaud Brossard, de la fédération canadienne des contribuables, que son système remboursait bien le milliard et demi pigés dans la poche des Québécois. L’organisme est pourtant favorable à la fixation des tarifs.

Le ministre de l'Énergie, Jonatan Julien Photo Simon Clark

En commission parlementaire, les grandes entreprises comme Olymel, Lassonde et ArcelorMittal estiment qu’elles vont payer plus cher avec le modèle caquiste qu’avec le statu quo, malgré les affirmations de M. Julien.

Celui-ci se base sur une moyenne des 50 dernières années, et de 15 dernières années. Mais depuis quatre ans, la situation est différente, fait remarquer le député Polo, tous comme les industriels. 

Ils déplorent également la mise au rancart d’un important mécanisme de reddition de compte et de transparence. Hydro-Québec le reconnaît elle-même, chaque année, elle doit livrer à la Régie de l’énergie des cartables de documents qui détaillent ses dépenses pour justifier les hausses de tarifs. La société d’État y voit un exercice long et pénible. Les partis d’opposition y détectent un important mécanisme de surveillance d’un monopole d’État.

Du côté d’Hydro-Québec, on tempère. On va continuer de présenter ses activités, l’évolution de ses coûts, et une reddition de compte sur les plaintes, a-t-on argué. Éric Filion, président d’Hydro-Québec Distribution, a également plaidé que la Régie empêchait Hydro-Québec de mettre en place des mesures environnementales, comme le déploiement à grande échelle d’un réseau de borne électrique.

Le président d'Hydro-Québec Distribution, Éric Filion Photo Simon Clark

 

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