Le climat, c’est l’affaire de tous
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Sur l’avenue du Parc, en face du monument George Étienne Cartier, une véritable foule s’est formée entre 11h30 et 12h30, avant de descendre vers le centre-ville de Montréal.
Le 15 mars, déjà, les jeunes du monde avaient séché les cours pour montrer leur engagement pour la planète. Aujourd’hui, ils sont revenus accompagnés. Le cortège était fortement diversifié. Des jeunes travailleurs, des familles et des retraités ont grossi les rangs de la masse adolescente.
Antoine, 37 ans et employé en commerce électronique a quitté un moment son bureau avec des collègues afin de supporter les manifestants. «On pouvait faire nos heures plus tôt pour venir manifester ce vendredi», confie-t-il.
Quand on lui demande pourquoi c’était important pour lui d’être présent, il répond éloquemment: «Bah, j’ai trois enfants».
Son message est simple; les dirigeants doivent mettre l’écologie en priorité, et non comme un «simple élément secondaire».
Détruire l’essentiel pour produire le superflu
Comme à leur habitude, les slogans tapissaient les affiches, les banderoles et meublaient les cris des manifestants. Les uns interpellaient les élus de façon cinglante : «Recyclez votre égo, passez à l’éco», ou encore «Un pas en avant, trois pas en arrière, c’est la politique du gouvernement».
D’autres tentaient par l’humour ou la formule bien pensée à démontrer l’absurde de la situation climatique: «J’ai rien fait», «Life in plastic is not fantastic» ou encore «détruire l’essentiel pour produire le superflu».
Eva, une trentenaire employée dans une organisation d’économie sociale, fait appel au bon sens: «C’est juste sous notre nez. Regardez les chiffres, regardez les stats. Regardez l’état des rivières, des océans, regardez l’état de la qualité de l’air, regardez l’état de la santé des gens qui vivent en ville».
Pour elle, les solutions sont là. «Il y a pleins d’actions concrètes, pleins de propositions qui ont été déposées par des organismes qui travaillent sur le terrain et des groupes citoyens. On a tout sur la table pour faire arriver les choses. Il faut juste une volonté».
La 2ème industrie la plus polluante
En marchant, nous avons rencontré Marie Josée, dans sa cinquantaine et présidente d’une agence de mode, qui a fermé son bureau et est descendue manifester avec ses employées.
Elle n’hésite pas à critiquer sa propre industrie.
«Je travaille dans une des industries les plus polluantes», assène-t-elle. «Je comprends qu’on cherche à faire des profits, mais il faut penser à l’impact qu’on a maintenant. Je crois qu’il faut éduquer les gens de l’industrie pour qu’on puisse trouver des solutions. Pour commencer, il faudrait arrêter le fast fashion».
Béatrice, agente de booking et jeune employée de Marie Josée, s’est dite fière de manifester aux côtés de sa boss.
Bien qu'elle regrette, comme son employeuse, que son industrie soit la deuxième plus polluante sur Terre, elle reste engagée: «Une grande démonstration des gens acquis à la cause environnementale pourra faire qu’on alloue les budgets fédéraux et provinciaux pour changer les choses. J’aimerais ça avoir une planète pour mes enfants et mes petits-enfants».
Une transformation attendue
La manifestation de ce vendredi portait en elle une détermination sans précédent.
En effet, des gens de divers milieux, secteurs, générations et intérêts se sont rassemblés pour montrer leur désarroi et appeler à des actions conséquentes pour tenter d’arranger les choses.
Si nous n’avons pas eu l’occasion de discuter avec Greta Thunberg, les gens autour de nous ont saisi son message et l’ont porté d’une seule voix: la croissance infinie et la quête perpétuelle de richesse ne valent pas qu’on leur sacrifie notre planète.
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