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Un chant à la cité Jardin

29 juillet 1958

Un chant à la cité Jardin
Photos courtoisie Archives de la Ville de Montréal, VM105-Y-3_326-004

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Aujourd'hui
Photo Martin Chevalier
Aujourd'hui

LA CITÉ-JARDIN DU TRICENTENAIRE

Hautement convoité de nos jours, le secteur de la Cité-Jardin du Tricentenaire est bien connu des résidents de l’arrondissement de Rosemont. Avec son urbanisme envié par d’autres banlieusards, la Cité-Jardin a de quoi charmer. Ses petites rues formées de cul-de-sac en boucle et disposées autour d’un espace vert donnent le sentiment d’appartenir à un village. En 1942, les acheteurs peuvent choisir leur modèle de maison : le chalet suisse, la canadienne française ou de la victoire. Le concept de cité-jardin fait son chemin au XXe siècle dans d’autres villes et s’inscrit dans le mouvement « Garden City » où la qualité de vie des citoyens est priorisée, pour atténuer certains effets néfastes de l’industrialisation. Le prix des premières maisons de ce nouveau quartier était estimé entre 5175 $ et 7700 $, environ, soit environ 90 000 $ d’aujourd’hui, un prix que leur valeur réelle dépasse largement.

ANIMER ET AMUSER

Avant le début du XXe siècle, l’apprentissage de la musique était habituellement une affaire d’enseignement privé ou de chant religieux, une activité plus souvent accessible à l’élite. En 1958, on veut offrir aux enfants du baby-boom les meilleurs loisirs et les plus riches possibilités de développement et d’apprentissage. De plus en plus d’organismes au Canada et au Québec favorisent la démocratisation de l’apprentissage de la musique, qu’il s’agisse de jouer un instrument ou de chanter en cœur ! Plus de professeurs sont aussi disponibles pour animer des groupes d’enfants pendant la saison estivale. L’animation des parcs est bien organisée à Montréal dans les années 1950 : chaque parc a son maire ou sa mairesse, et la rentrée donne lieu à des fêtes où chaque groupe vient présenter le fruit de son travail. Ces jeunes sont donc sans doute en train de préparer les airs qu’ils chanteront à la fin de l’été.

« DANS MES LOISIRS, JE CHANTE... »

Un chant à la cité Jardin
Photos courtoisie Archives de la Ville de Montréal, VM105-Y-3_326-009

La brochure que tiennent les enfants comprend plusieurs classiques de la chanson populaire canadienne-française : À la claire fontaine, V’là le bon vent ou Alouette, notamment. Ce ne sont certes pas les Petits chanteurs du Mont-Royal, mais ces enfants sont peut-être en train de développer un goût – et peut-être même un amour – de la musique et du chant. Leur brochure est préparée par l’abbé Charles-Émile Gadbois, qui a lui-même repris certains des arrangements, et à qui l’on doit aussi les compilations de La Bonne Chanson. D’abord professeur de musique à Saint-Hyacinthe, Gadbois devient, dans les années 1940, le promoteur infatigable de l’art choral et de l’organisation de concours et de festivals pour tous les publics. La brochure jeunesse reprend plusieurs des airs de La Bonne Chanson. On va pouvoir chanter en famille cet hiver, si Jules veut bien se mettre au piano !

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