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Les racines autochtones d'une élue remises en doute

Les racines autochtones d'une élue remises en doute
SARAH DAOUST-BRAUN/24 HEURES/AGENCE QMI

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MONTRÉAL | Au moment où Valérie Plante souligne ses deux années à la tête de la Ville de Montréal, une élue de sa formation politique se retrouve plongée dans la controverse. Selon les conclusions de deux chercheurs, la conseillère Marie-Josée Parent, qui prétendait avoir des racines autochtones, n’en aurait pas.

Le chercheur montréalais en généalogie Éric Pouliot-Thisdale en est arrivé à cette conclusion après avoir fait des vérifications sur les ancêtres de l’élue de l’arrondissement de Verdun à qui l’administration Plante avait confié le dossier de la réconciliation au comité exécutif.

Dans un récent message sur les médias sociaux, M. Pouliot-Thisdale rappelle d’abord les déclarations publiques de Marie-Josée Parent qui a affirmé avoir des ancêtres micmacs de la lignée généalogique paternelle.

«Le tout fut vérifié. Il n’y a aucun ancêtre autochtone qui apparaît», a expliqué le chercheur qui affirme avoir vérifié la généalogie complète de Mme Parent et de sa sœur.

Une autre chercheuse, Dominique Ritchot, est arrivée à la même conclusion. «C'est une Québécoise, Canadienne-française, d'origine acadienne. Elle a une ancêtre micmaque à la douzième génération du bord de sa mère», a-t-elle expliqué.

«Elle a dit dans une entrevue qu'elle ne connaît pas la première nation ou la communauté micmaque d'où serait issu son père. [...] J'ai fait des vérifications et son père n'a pas d'ascendance micmaque», a-t-elle poursuivi.

Marie-Josée Parent n'a pas répondu aux appels de TVA. La mairesse de Montréal, Valérie Plante, a indiqué que la conseillère effectue des recherches dans ce dossier.

L'élue municipale, qui était devenue la première élue montréalaise d'origine autochtone à l'automne 2017, a décidé de cesser de s'occuper du dossier de la réconciliation avec les peuples autochtones au comité exécutif de la Ville. Elle conserve toutefois le dossier de la culture.

Dans une déclaration écrite transmise au journal «Le Devoir», Mme Parent soutient que les conclusions des chercheurs sont «discutables» et que son «sentiment d’appartenance à la nation M’ikmaq émerge d’une tradition orale familiale qui raconte les affiliations que nous avons avec cette Nation».

Avec la collaboration de Yves Poirier, TVA Nouvelles

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