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«Anormal» de trouver 249 profils d’employés chez un policier

Marc-Olivier Perron
Photo Chantal Poirier Marc-Olivier Perron

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Le policier de Longueuil accusé d’abus de confiance aurait eu chez lui une tour d’ordinateur appartenant à la Ville, contenant les profils personnels de 249 employés, a-t-on appris mardi à la cour.

« La preuve démontre également qu’un disque dur appartenant à [...] la Ville de Longueuil [...] a été retrouvé au domicile de l’agent [Marc-Olivier] Perron. Ce disque contenait des centaines de profils de policiers et de personnel civil de la Ville de Longueuil incluant leurs documents et données personnelles », lit-on dans le rapport de l’expert en informatique Pierre-Jean Tessier.

Le jury chargé du sort de l’accusé de 36 ans ne sait toutefois pas comment il s’est retrouvé en possession de ces informations ni s’il les a utilisées à quelconque fin.

Mot de passe d’une supérieure

Chose certaine, « c’était anormal de retrouver autant de profils chez M. Perron », a témoigné le sergent-détective Tessier mardi, ajoutant que cet ordinateur s’était déjà retrouvé dans les bureaux du Bureau d’analyse et de renseignement criminel (BARC) par le passé.

Perron, qui a œuvré au BARC de 2013 à 2016, subit son procès pour abus de confiance et utilisation frauduleuse d’un ordinateur, au palais de justice de Longueuil.

La Couronne prétend qu’il aurait utilisé l’ordinateur et le mot de passe d’une supérieure hiérarchique, en mars 2016, pour accéder à des informations auxquelles il n’avait pas droit.

Celle-ci avait noté son mot de passe – composé de la série de lettres et de chiffres « qwerty12 » constituant la première ligne du clavier – dans un calepin laissé sur son bureau. La sergente aurait de surcroît révélé l’emplacement de son mot de passe à voix haute dans les locaux du BARC.

Fichiers « très secrets »

Selon la poursuite, Perron aurait aussi copié sur un support USB le contenu de 2400 fichiers « très secrets » pouvant mettre en péril la vie d’informateurs.

Ce support USB aurait été retrouvé dans un sac à dos lors d’une perquisition effectuée au domicile de l’accusé, le jour de son arrestation, en avril 2016.

Mardi, l’expert Tessier a expliqué au jury avoir pu confirmer que ce support USB aurait été branché dans l’ordinateur duquel Perron aurait copié les informations sensibles, à une heure où il était seul dans le bureau surveillé par une caméra de surveillance.

Or, le même dispositif aurait aussi été connecté à un portable retrouvé chez l’accusé, puis dans son ordinateur de bureau, le lendemain du crime présumé.


► Le procès présidé par la juge Myriam Lachance se poursuit mercredi.

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