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Une relation en montagnes russes entre Justin Trudeau et Donald Trump

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L’incident diplomatique survenu dans le cadre du sommet de l’OTAN, à Londres, s’ajoute à une liste d’événements qui ont contribué à complexifier la relation entre le premier ministre Justin Trudeau et le président américain Donald Trump.   

Voici quelques-uns des moments les plus marquants de la relation entre les deux chefs d’État.          

La poignée de main          

  

  

Lors de la première visite de Justin Trudeau au président Donald Trump à la Maison-Blanche, la poignée de main entre les deux a suscité plusieurs réactions. À l’époque, Donald Trump nous avait habitués à agripper fermement la main de ses homologues internationaux, dont le premier ministre du Japon Shinzo Abe.       

Or Justin Trudeau a «résisté» à la poignée de main de Donald Trump à deux reprises.       

  

  

À l’issue de cette première rencontre, Trump avait mentionné vouloir «ajuster» les relations commerciales avec le Canada, ce qui allait mener à la renégociation de l’ALÉNA, qui n’a toujours pas été adoptée à ce jour.     

Guerre commerciale entre Bombardier et Boeing          

En octobre 2017, le département du Commerce américain a décrété une taxe antidumping de 300 % sur les appareils de la gamme CSeries de Bombardier.        

En représailles, le Canada a présenté une «déclaration d'intérêt» pour des chasseurs F18 d'occasion de l'armée australienne et suspendu les discussions avec Boeing sur l'achat de 18 Super Hornet neufs.        

Il s’agit d’une nouvelle pomme de discorde entre les deux pays au même moment où Donald Trump menace de résilier l’accord de libre-échange nord-américain.        

Cette guerre commerciale a mené à la vente de la CSeries à Airbus.     

Le fiasco du G7          

L’un des moments les plus marquants de la relation Trump-Trudeau est survenu à la conclusion du G7 de Charlevoix.        

Après des propos de Justin Trudeau, qui qualifiait les taxes douanières sur l’acier et l’aluminium canadien d’«insultantes», le président américain a demandé à ses représentants de retirer son soutien au communiqué commun obtenu dans la douleur.       

  

  Dans un tweet rageur, Donald Trump, à bord de son avion en direction de son sommet avec le dictateur nord-coréen Kim Jong-Un, y va d’une volte-face historique. Qualifiant Justin Trudeau de «très malhonnête» et de «faible», le président s’emporte :        

«En raison des fausses déclarations de Justin à sa conférence de presse, et du fait que le Canada impose des taxes massives sur nos agriculteurs, travailleurs et entreprises américains, j'ai demandé à nos représentants américains de retirer le soutien au communiqué, tandis que nous envisageons des tarifs sur les automobiles qui inondent le marché américain!», écrit-il.       

Le premier ministre Justin Trudeau avait refusé de commenter les propos de son homologue.     

Trump refuse une rencontre          

En marge de l'Assemblée générale des Nations unies en septembre 2018, Donald Trump affirme avoir refusé de rencontrer le premier ministre canadien Justin Trudeau à New York.        

À un journaliste qui lui demandait s'il avait éconduit le chef du gouvernement canadien, le président républicain a répondu «oui, je l'ai fait», lors d'une conférence de presse.        

«Aucune réunion n'a été demandée», a pour sa part laconiquement répondu le bureau de Justin Trudeau, se refusant à plus de commentaires.       

Trudeau avait déclaré quelques jours plus tôt que le président américain «ne respectait pas toujours les règles» pour expliquer l'entêtement du Canada à vouloir conserver le mécanisme de règlement des différends commerciaux liés à l'accord de libre-échange.       

Cette rebuffade survenait dans le contexte de difficiles négociations entre Washington et Ottawa pour remplacer l’ALÉNA.     

«Un homme bien»          

Quelques jours après cet incident à l’ONU, Donald Trump déclare que Justin Trudeau est «un homme bien» alors que les négociations pour un nouvel ALÉNA aboutissent finalement sur un accord.        

«Il y avait de vives tensions entre lui et moi», a concédé M. Trump. «Mais tout s'est réglé», a-t-il ajouté.        

«Le seul problème de Justin, c'est qu'il aime son peuple. Il lutte dur pour son peuple. Nous avions toujours une très bonne relation. Elle s'est un peu envenimée ces deux derniers mois, mais cela a été surmonté par cet accord», a poursuivi le locataire de la Maison-Blanche.     

Un «baiser» enflamme le web          

  

  Épisode anecdotique de la relation entre les deux hommes, une photo d’un «baiser» entre Justin Trudeau et la Première dame Melania Trump en août dernier enflamme le web.        

La photo prise par un photographe de l’agence de presse Getty donne l’impression que les deux s’apprêtent à s’embrasser sur la bouche. Le visage de la première dame est particulièrement lumineux et souriant.         

Photo d'archives, AFP

  Il ne s’agissait pourtant que de politesses alors que la photo de famille des membres du G7 et de ses dirigeants était sur le point d’être prise.        

La photo n’était pas sans rappeler celle montrant la fille de Donald Trump, Ivanka, observant avec un air admiratif Justin Trudeau lors d’une table ronde à la Maison-Blanche sur la place des femmes en entreprise.       

Des correspondances «enfantines»     

Le site américain Axios dévoile en août dernier des missives envoyées par le président Trump au premier ministre Justin Trudeau.        

Début mai 2017, la Maison-Blanche a envoyé à l’ambassade canadienne de Washington une page déchirée du magazine financier «Bloomberg Businessweek» qui faisait le portrait de Justin Trudeau, en le nommant «l’anti-Trump», en raison de son style politique.        

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Sur cette couverture, Donald Trump aurait écrit au feutre argenté : «Ç’a l'air bien! J’espère que ce n’est pas vrai!», selon plusieurs sources de Axios.     

Potinage à l’OTAN          

  Dernier épisode en liste, une vidéo volée d’une conversation visiblement très amusante entre Justin Trudeau, Emmanuel Macron, Boris Johnson, le Néerlandais Mark Rutte et la princesse Anne a semé la zizanie au sommet de l’OTAN.        

On y voit le premier ministre britannique demander à M. Macron: «C'est pour ça que vous êtes en retard?» Et M. Trudeau, qui venait de rencontrer le président américain, parle d'une «conférence de presse de 40 minutes inattendue»: «Oh, oui, oui, il a annoncé....», a poursuivi le premier ministre canadien en souriant. «On pouvait voir son équipe qui tombait des nues».       

Cela n'a pas manqué de piquer au vif Donald Trump, qui s'en est pris à Justin Trudeau.        

«Il est hypocrite. C'est un type bien... mais c'est comme ça», a-t-il déclaré lors de sa rencontre avec la chancelière allemande Angela Merkel. Il a ensuite annulé sa conférence de presse de fin de sommet pour rentrer directement à Washington.        

Donald Trump avait talonné Justin Trudeau la veille sur les dépenses en défense du Canada qui n’atteignent pas les 2 % du PIB du pays, soit l’objectif que le pays s’est fixé en compagnie des autres pays membres de l’OTAN. 

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