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Les gestes à éviter lors d’un party de bureau

Les gestes à éviter lors d’un party de bureau
Illustration Adobe Stock

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Sous les flocons de neige de décembre, le party de Noël refait surface au travail. Des frustrations accumulées au cours de l’année peuvent également ressurgir à cette occasion et donner lieu à des comportements inacceptables.

Qu’arrive-t-il lorsqu’une conduite harcelante se produit lors d’une fête de fin d’année se déroulant à l’extérieur des lieux de travail ?

Glaçon dans le chandail

Au cours de la réception de Noël prévue pour le personnel, les agissements du propriétaire d’un bar où une serveuse travaillait allaient complètement bouleverser cette dernière.

À l’aide de menottes pour enfants s’étant retrouvées dans l’échange de cadeaux, son patron décida de lui attacher les mains derrière le dossier de la chaise sur laquelle elle était assise.

C’est alors qu’il prit un glaçon dans un pichet d’eau et le glissa dans le chandail de la plaignante en lui touchant un sein.

Le tribunal retient qu’il s’agit d’un geste à connotation sexuelle qui est grave, sérieux et manifestement non désiré.

Par ailleurs, l’état d’ivresse du propriétaire ne constitue pas un moyen de défense recevable, encore moins lorsqu’il s’agit d’une personne en situation d’autorité. Étant donné qu’une seule conduite grave suffit pour conclure à l’existence de harcèlement psychologique, la plainte de la salariée a donc été acceptée.

Frapper son ex

Un livreur dans une rôtisserie venait de vivre une séparation difficile avec une autre employée. Tous les deux allaient néanmoins être réunis pour le souper de Noël organisé par l’employeur. Tard dans la soirée, une discussion animée dégénéra, à un tel point que le livreur frappa à trois reprises son ex-copine en plein visage, avant de prendre la fuite.

L’arbitre de grief confirme que l’employeur a eu raison de le congédier. Frapper une collègue de travail est une faute extrêmement grave, qui a d’ailleurs donné lieu à une condamnation criminelle pour voies de fait. Encore une fois, le niveau d’intoxication à l’alcool de l’agresseur n’atténue aucunement la responsabilité reliée à ce genre d’agression physique.

Le fait que la faute soit commise lors de la soirée de Noël ne change strictement rien ! Brutaliser une collègue à l’heure du lunch n’est pas un comportement moins grave que commettre ce geste pendant les heures travaillées, d’ironiser l’arbitre.

Rejeté de la fête

Dans cette dernière affaire, ce n’est pas un geste posé au cours d’une fête de fin d’année qui est à l’origine d’une plainte de harcèlement, mais plutôt l’exclusion d’un salarié de l’événement lui-même.

En effet, un employé apprend de la part d’une collègue qu’il y aura un dîner de Noël, auquel il n’a manifestement pas été invité.

Même si cette façon de faire constitue certainement une indélicatesse de la part de la direction, le tribunal conclut qu’il ne s’agit pas d’un cas de harcèlement psychologique.

Conseils

  • Le pouvoir disciplinaire de l’employeur s’étend aux événements sociaux qu’il organise, comme le party de Noël.
  • Depuis le 1er janvier 2019 et dans la foulée du mouvement #MoiAussi, au Québec, l’employeur a désormais l’obligation d’adopter une politique de prévention du harcèlement sexuel et psychologique qui comporte un mécanisme de traitement des plaintes.
  • L’approche des Fêtes de fin d’année constitue le moment idéal pour sensibiliser à nouveau les employés à la tolérance zéro envers les inconduites et les violences à caractère sexuel.
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