Les bienfaits de voyager
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Ceux qui bouc ent régulièrement leurs valises pour partir à la découverte de contrées lointaines sont-ils plus heureux que ceux qui restent bien sagement à la maison ? Dans son livre Que reste-t-il de nos voyages, l’auteure et journaliste Marie-Julie Gagnon s’est penchée sur cette question. Pour être certaine de trouver les bonnes réponses, elle a rencontré une trentaine de voyageurs et une quinzaine d’experts et leur a demandé quels étaient les bienfaits du voyage.
Dans un premier temps, elle cite une étude du Dr Thomas Gilovich, professeur de psychologie de la Cornell University qui lie le souvenir au plaisir. Selon lui, se procurer un nouvel objet procure un bonheur éphémère, tandis que le souvenir d’un voyage procure un bonheur durable puisque le seul fait de revisiter le souvenir en pensée nous fera sourire.
Si voyager permet de se créer des souvenirs impérissables, d’oublier le quotidien, de casser notre rythme de vie effréné, de reposer son cerveau et son corps, dans ce cas le voyage offre-t-il d’autres avantages ?
- La confiance en soi et une grande capacité d’adaptation. Devoir réagir et s’ajuster rapidement à des situations qui nous sont étrangères et réaliser qu’au bout du compte, on s’en est bien sorti sont des aspects du voyage valables dans la vie de tous les jours.
- L’ouverture sur le monde. En s’ouvrant aux autres, aux nouvelles croyances, aux coutumes parfois surprenantes et aux façons de voir les choses différemment, on développe la tolérance, la patience, l’indulgence et le respect de la différence. L’inconnu nous fait alors beaucoup moins peur, ce qui permet de faire des rencontres que l’on n’aurait jamais pu faire autrement, de créer de nouveaux liens enrichissants.
- Mieux se connaître. Loin de chez soi et de ses repères, on découvre des aspects de soi parfois insoupçonnés (forces, faiblesse, aptitudes, traits de caractère). Bref, on découvre le pire et le meilleur en nous. Ces découvertes peuvent s’avérer fort utiles au retour, tant dans notre vie personnelle que professionnelle.
- On devient plus responsable. On apprend vite à discerner l’essentiel de l’accessoire, et de ce fait, on améliore son sens de l’organisation.
- Apprécier ce que l’on a. Quand on a partagé, ne serait-ce que quelques heures, le quotidien de personnes qui n’ont rien, mais qui sourient, on n’a plus tendance à se plaindre pour des petits détails. On réalise avec encore plus de force la valeur de ce qui nous entoure, aussi bien les magnifiques paysages de notre pays que la richesse de nos liens familiaux et amicaux.
Source : Que reste-t-il de nos voyages ? Réflexions pour aller encore plus loin, Marie-Julie Gagnon, Les éditions de l’Homme.