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«Au pic pis à pelle» : Sam Breton, 100 % authentique

Première du premier spectacle solo de Sam Breton, «Au pic pis à pelle», à Montréal, mercredi le 22 janvier 2020.
Photo Agence QMI, Joël Lemay Première du premier spectacle solo de Sam Breton, «Au pic pis à pelle», à Montréal, mercredi le 22 janvier 2020.

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MONTRÉAL | Sam Breton ne se prend pas pour un autre, c’est le moins qu’on puisse dire. Authentique, l’humoriste se présente en toute simplicité dans un premier spectacle solo drôle et sympathique, «Au pic pis à pelle».

Qu’est-ce qui fait le charme de «Au pic pis à pelle», le premier «one man show» de Sam Breton, que le principal intéressé inaugurait en première montréalaise au Gesù, mercredi?

Première du premier spectacle solo de Sam Breton, «Au pic pis à pelle», à Montréal, mercredi le 22 janvier 2020.
Photo Agence QMI, Joël Lemay

Sam Breton lui-même. Jouant abondamment la carte du «gars de région», accent de Laurier-Station à couper au couteau à l’appui, l’artiste se présente devant le public sans fard, sans prétention, sans intention d’en mettre plein la vue ou de repousser les limites de l’audace.

Son spectacle, c’est lui, ses anecdotes, son débit rapide, son énergie, sa personnalité attachante. Pas de prouesses de mises en scène ou de textes engagés. Que des tranches de vie sur sa mère, sa difficulté à stationner en parallèle, son désir de ne pas avoir d’enfants ou la mort, dans sa langue vivante, imagée et sans compromis.

Pas très original sur le fond, mais Sam Breton a l’œil et le talent de conteur aiguisés, et sa spontanéité est rafraîchissante. Il décrète lui-même qu’il «postillonne ‘que le carreau» ou qu’il n’est «pas le patin le plus aiguisé de la poche».

Première du premier spectacle solo de Sam Breton, «Au pic pis à pelle», à Montréal, mercredi le 22 janvier 2020.
Photo Agence QMI, Joël Lemay

Et il est sans doute le seul comique québécois à se pointer sur scène avec, posés à ses côtés... un pic et une pelle. Pour les curieux, le titre choisi par Breton signifie «travailler avec acharnement, sans jamais abandonner», une prémisse qui, dit-il, le représente bien.

Assumé

Le récipiendaire du titre de Découverte de l’année au dernier Gala des Olivier est joyeusement baveux, d’entrée de jeu. On aurait envie d’écrire que ses sacres aux trois phrases et ses expressions, disons, colorées, prenant souvent racine en bas de la ceinture, le rendent un peu vulgaire, mais on l’entend lancer un virulent «Je m’en contre-suce le cul», et on se ravise.

Il s’en moque d’ailleurs lui-même : «Tu m’entends parler, ça sent pas les diplômes!», avoue-t-il. Authentique et assumé, qu’on disait.

Sa propre mère et sa manière de raconter des histoires sont les premières à goûter au franc-parler de fiston. «Nos mères ont toutes un dénominateur commun : elles ‘farment jamais leur yeule!». Quand vient le temps de guider un stationnement en parallèle – une épopée pour sa famille et lui –, maman Breton utilise l’ananas comme unité de mesure... Une «envie pressante» de sa pauvre copine passe également au tordeur en fin de prestation, avec succès.

Sam Breton raconte aussi son arrivée à Montréal («À part les putes, y’a rien qui m’intéressait icitte»), parle de ses parents séparés depuis 26 ans («Ça va, depuis deux semaines, ça se replace, je comprends des affaires... ») et de son rapport avec les enfants.

Même les interminables couloirs qui mènent aux salles de bains dans les centres commerciaux sont victimes de son verbe.

«Compostelle jusqu’à la bol. Jusqu’à quel point tu veux être sûr que l’odeur de marde revienne pas dans le Simons?»

Sam Breton propose «Au pic pis à pelle» en tournée à travers le Québec.

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