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Son combat moins difficile grâce aux percées médicales

Le traitement contre la leucémie que subit le garçon limite ses effets secondaires

Leucémie
Comme Zackary Arsenault ne peut pas jouer au hockey dans une ligue sportive le temps de ses traitements, ses parents lui ont aménagé une patinoire de mini hockey dans le garage de la résidence du secteur Bellefeuille, à Saint-Jérôme. Photo Cédérick Caron


SAINT-JÉRÔME | Un garçon de 11 ans atteint de leucémie profite bien des avancées médicales qui permettent de traiter son cancer en limitant les effets secondaires. 

Il y a à peine trois ans, la leucémie de Zackary Arsenault, originaire de Saint-Jérôme, dans les Laurentides, n’aurait pas pu être traitée de la sorte (voir texte ci-dessous).  

Toutefois, comme ses parents Steve Arsenault et Mélissa Villemaire ont accepté qu’il participe à un nouveau protocole de recherche de l’Université Harvard, de Boston, aux États-Unis, Zackary bénéficie d’une chimiothérapie mieux adaptée et moins invasive. Sa chevelure est demeurée pratiquement intacte et son corps souffre moins. 

« Je ne voulais pas que mon fils soit un cobaye », se souvient M. Arsenault.

« Ce n’est pas un choix facile pour des parents. Mélissa était plus convaincue que moi. On a eu de longues discussions. J’ai dû poser au moins 30 questions et demander des statistiques », poursuit-il.

Le jeune partisan des Maple Leafs de Toronto disputait un match de hockey-balle au mois de mai dernier lorsque ses parents se sont rendu compte que quelque chose clochait.

« Ça faisait un ou deux matchs qu’il fonçait moins. Il avait moins de souffle. Ensuite, il s’est mis à faire de la fièvre et se plaindre de maux de tête », raconte Mme Villemaire.

Freiné par la maladie 

Le diagnostic est tombé le 29 mai. Il a passé le mois suivant à l’hôpital Sainte-Justine pour entamer son combat contre la maladie.

Le jeune sportif a dû mettre un terme à son année scolaire ainsi qu’à son été de hockey-balle. Il a aussi fait une croix sur la saison de hockey sur glace et de ski. 

La famille a dû annuler son voyage en Floride prévu à la fin de l’été pour visiter Walt Disney World et d’autres parcs. 

« J’ai hâte de voir Legoland », précise Zackary, qui est sûr que ce voyage aura lieu un peu plus tard.

Entouré de ses parents, le passionné de blocs Lego a combattu sa timidité et a répondu aux questions du Journal assis à la table de sa cuisine parce qu’il souhaite faire connaître le Fondation CHU Sainte-Justine pour laquelle il récolte des dons avec son père.

Des sacrifices 

En raison de la faiblesse du système immunitaire de Zachary, les sorties se font plus rares et il ne peut pas encore fréquenter l’école.

Conscientes qu’il fait moins d’activités, Tiffany, 8 ans, et Victoria, 9 ans, n’en veulent pas à leur frère et sont très attentionnées auprès de lui, raconte leur maman.

Heureusement, il y a aussi du positif pour le garçon dont les traitements se déroulent bien. Dès le mois prochain, terminées les restrictions alimentaires concernant l’absorption de gras.

« J’ai hâte de pouvoir recommencer à manger du bacon, du fromage et des croissants », mentionne Zackary, s’imaginant un éventuel déjeuner.


Zachary et son équipe ont recueilli jusqu’à présent 30 587 $ pour le triathlon de la Fondation CHU Sainte-Justine, qui aura lieu le 21 février. 

Traitement mieux adapté aux patients 

Depuis les trois dernières années, des traitements de précision permettent à des enfants atteints de leucémie lymphoblastique aiguë de recevoir des soins mieux adaptés.

« Avant, on se basait sur deux marqueurs pour déterminer le risque de récidive chez le patient : l’âge et les globules blancs », explique le Dr Thai Hoa Tran, hématologue-oncologue pédiatrique et chercheur au centre hospitalier universitaire de Sainte-Justine.

Dès qu’un enfant avait 10 ans, on considérait qu’il avait de forts risques de récidive et le traitement était choisi en conséquence.

En raison de son âge, Zackary Arsenault aurait été soumis à de puissants traitements de chimiothérapie qui auraient entraîné la chute de ses cheveux, des nausées et qui auraient pu causer des séquelles cardiaques.

Toutefois, les percées en matière de génétique permettent un diagnostic du risque de récidive plus précis.

De meilleurs outils 

« On a de meilleurs outils qui nous permettent de combiner les facteurs de risque [traditionnel], la génétique et la réponse aux premiers traitements [de chimiothérapie] pour adapter les soins », poursuit le Dr Tran, qui suit le garçon.

Dans le cas de Zackary, les résultats ont montré que son risque de récidive était faible. Les médecins ont pu diminuer l’intensité de la chimiothérapie sans réduire les chances de rémission, mais en limitant les effets secondaires.

Il visite désormais l’hôpital Sainte-Justine une fois par semaine pour subir ses traitements et pour faire un suivi.

Comme d’autres enfants qui participent au même protocole de recherche, le cas de Zackary est étudié de près. Les chercheurs mettent en commun les données qu’ils colligent afin de faire avancer encore plus leurs recherches.


Le 15 février est la Journée internationale du cancer de l’enfant. 







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