Professeurs en études autochtones: l’UQAM n’exigera pas le statut d'Autochtone
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L’UQAM n’exigera pas le statut d'Autochtone pour enseigner dans son programme d’études autochtones.
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L’établissement disait examiner ce scénario à la suite de la récente controverse impliquant la chargée de cours Alexandra Lorange, dont l’identité atikamekw a été mise en doute dans un reportage de Radio-Canada.
La jeune femme a depuis perdu son poste d’enseignante du cours Femmes autochtones du Québec.
«À la suite des événements qui sont survenus la semaine dernière, ça nous a amenés à débuter cette réflexion-là, a précisé mercredi la porte-parole de l’UQAM, Jenny Desrochers. On ne peut présumer de l’issue, mais on souhaite faire l’exercice [...], il y a un intérêt, un souhait d’avoir cette réflexion-là.»
Cette idée de réserver seulement à des Autochtones les postes de professeurs et de chargés de cours du programme d’études autochtones a fait réagir dans les corridors de l’Assemblée nationale jeudi.
Plus de diversité dans nos universités
Pour le solidaire Gabriel Nadeau-Dubois, il y a actuellement un défi de diversité dans nos universités, comme dans plusieurs institutions québécoises. «Moi, de faire une place importante aux Autochtones dans les universités, j’en suis et dans les études autochtones aussi», a-t-il dit.
Pour le chef intérimaire péquiste, Pascal Bérubé, il ne faut pas perdre de vue que plusieurs personnes qui ne sont pas issues des Premières Nations ont une excellente expertise dans ce domaine et sont d’excellents pédagogues.
«C'est une discrimination parce qu'il y a des gens qui sont très ferrés dans les affaires autochtones qui pourraient faire un enseignement de très grande qualité. Ce n’est pas ce qui garantit l’authenticité de la démarche. L’université est un lieu de débat, un lieu d’ouverture», a fait valoir M. Bérubé.
«Erreur de compréhension»
L’UQAM a toutefois tenu à faire «une précision» en mi-journée, plaidant une «erreur de compréhension» de la part du service des communications. Les réflexions de l’établissement ne porteront que sur la question de l’autodéclaration, qui offre la possibilité à une personne de se déclarer autochtone si elle le souhaite.
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