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Blocus ferroviaire: fin de siège à Saint-Lambert

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Les autorités n’ont pas eu besoin d’employer la force pour déloger les barricades des manifestants sur les rails du Canadien National à Saint-Lambert, puisqu’il les ont eus à l’usure et au froid.  

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« Peu importe si la police coloniale déloge avec violence et mépris cette barricade, d’autres surgiront », a déclaré un protestataire cagoulé, en invitant les gens à « agir maintenant » et bloquer « ports, ponts, routes et rails ».     

Sans répondre aux questions des journalistes, la quarantaine de manifestants ont retiré barricades et banderoles, pris leurs effets personnels et quitté les lieux dans un calme relatif, laissant derrière eux les bancs de neige qu’ils avaient pelletés sur les rails et du matériel.    

Une vingtaine de minutes après leur départ, une pelle mécanique s’affairait déjà à nettoyer les lieux.    

  

Ils semblent donc s’en sortir sans conséquence même s’ils ont bloqué le chemin de fer durant trois jours, en soutien à la communauté autochtone de Wet’suwet’en, en Colombie-Britannique, qui s’oppose au projet gazoduc Coastal GasLink.    

Depuis deux semaines, des gens de communautés autochtones paralysent le réseau ferroviaire un peu partout au Canada.     

Photo Agence QMI, Maxime Deland

Ravitaillement bloqué  

Vers 16 h, après que le premier ministre canadien Justin Trudeau ait déclaré que « les barricades doivent tomber », la rue Saint-Georges a été complètement bloquée par des agents du Service de police de l’agglomération de Longueuil.    

Leur stratégie a empêché du même coup le ravitaillement à ce campement de protestataires, sur la Rive-Sud.     

Des policiers en habit de contrôle de foule se sont ensuite postés sur les rails, resserrant l’étau autour du groupe de plus d’une trentaine de personnes et les observant au loin.     

Des collègues des forces policières se sont ensuite rendus dans le campement pour s’entretenir avec les leaders des manifestants.     

Au terme de la discussion, qui a duré plus d’une heure, le démantèlement du blocus a débuté, répondant finalement à l’injonction obtenue jeudi par le Canadien National pour les forcer à mettre fin au mouvement.    

La grogne se fait sentir  

Et ils étaient très bien équipés. Un important va-et-vient de matériel a été observé : chaudrons, provisions, réserve d’eau et brûleurs. Il semble qu’ils avaient pensé à tout.     

Tout au long de la journée vendredi, on ressentait de plus en plus le ras-le-bol des citoyens qui ne se gênaient plus pour dire aux manifestants de cesser leurs démarches.    

« Arrêtez de barrer la track ! », « Allez donc travailler, bandes de BS », ou encore « Décalissez tabarnack ! » ne sont que quelques exemples des insultes criées par des passants à l’endroit des gens qui occupaient encore la voie ferrée, malgré l’injonction.     

Bousculades  

« Le monde a des familles à faire vivre. Ils empêchent des gens d’aller travailler », a déploré Brent Walsh, un résident de l’arrondissement de Saint-Hubert à Longueuil, qui était venu exprimer son mécontentement.    

Certains ont aussi tenté d’arracher les affiches et couper les cordes qui délimitaient le territoire des protestataires. Cela a donné lieu à quelques confrontations verbales colorées.    

À un certain moment, les manifestants ont aussi tenté d’empêcher les représentants des médias de capter des images du haut d’une colline.     

Des journalistes ont été pris à partie et quelques bousculades ont suivi.    


VIA Rail a annoncé vendredi la reprise complète de son service entre Québec et Ottawa à compter de lundi.

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