/news/currentevents

Des centaines de fraudes ont été réglées d’un seul coup

Fraude identité
Photo courtoisie La Sûreté du Québec a effectué une perquisition l’année dernière à Montréal en lien avec une fraude d’identités touchant plus de 400 enseignants.

Coup d'oeil sur cet article

L’enquête de la Sûreté du Québec sur le vol d’identité de centaines d’enseignants a permis de régler un nombre sans précédent de dossiers.

• À lire aussi: Des profs à la merci des pirates

• À lire aussi: Vol de données: tous les enseignants sont à risque

Au total, c’est plus de 400 plaintes de fraude que le corps de police provinciale croyait avoir solutionnées en découvrant la brèche de données personnelles du ministère de l’Éducation survenue en 2018.

À l’époque, les enquêteurs avaient été « surpris » par l’ampleur de la fuite de données – découverte avant le vol historique chez Desjardins –, compliquant du même coup leur travail de recoupement, selon nos sources. 

« C’était un chiffre conservateur. Le nombre de victimes augmentait exponentiellement. Plusieurs ne savaient même pas qu’elles étaient touchées », indique-t-on. 

D’autant plus que, dans les plaintes liées à l’affaire, certaines ne semblaient avoir aucun rapport avec le monde de l’enseignement.

Connexions louches

L’enquête a permis de relier les connexions louches à la base de données à deux hommes dans la trentaine arrêtés en mars 2019, et elle avait mis fin au stratagème. 

Le groupe semblait organisé, quoique brouillon.

Ils utilisaient les informations dérobées pour contrefaire des cartes d’assurance maladie et des permis de conduire.

Grâce aux identités falsifiées, ils parvenaient à obtenir des cartes de crédit, des marges de crédit, des contrats de téléphonie ou encore l’accès à internet au nom des victimes.

Le pot aux roses

Ce n’est que quand des agences de recouvrement tentaient de se faire rembourser les comptes en souffrance que le pot aux roses était découvert.

D’après nos informations, la police soupçonnait fortement que des complices auraient aidé les malfaiteurs à obtenir ces services.

Si les transactions se concentraient au Québec, les enquêteurs craignaient que les informations de la banque piratée se soient aussi retrouvées sur le « dark web » ou que de fausses identités complètes aient été vendues à des tiers, sans être utilisées.

Les deux individus ne sont toujours pas accusés.

Commentaires

Vous devez être connecté pour commenter. Se connecter

Bienvenue dans la section commentaires! Notre objectif est de créer un espace pour un discours réfléchi et productif. En publiant un commentaire, vous acceptez de vous conformer aux Conditions d'utilisation.