Coronavirus : porter un masque, un faux sentiment de sécurité
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Porter un masque pour éviter d’être contaminé par le coronavirus est loin d’être une solution miracle, selon un expert.
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«C’est un faux sentiment de sécurité de porter un masque chirurgical en petit coton», indique Daniel Dancause de Prudent Groupe Conseil, une entreprise spécialisée en mesures d’urgence et en gestion de crise.
Il souligne que les gens vont toujours finir par se toucher la bouche, le visage ou les yeux, ce qui fait en sorte qu’ils risquent fortement de se contaminer quand même.
«Même si on avait des masques de type N95, ce qu’on voit dans les hôpitaux pour protéger le personnel, ça a des durées de vie de l’équivalent d’un quart de travail, et ce n’est pas nettoyable», poursuit-il.
M. Dancause insiste plutôt sur l’importance de se laver les mains, de tousser dans son coude, et de rester à la maison si on est malade pour protéger les autres. Ce que recommandent aussi les autorités en santé publique.
«Juste se laver les mains correctement, régulièrement. Huit, dix fois par jour, s’il le faut. Avant de manger, à chaque fois qu’on va dans des lieux publics, etc. C’est suffisant. C’est une mesure de prévention que les gens oublient», explique-t-il.
Il a par ailleurs commencé à donner un coup de coude plutôt qu’à serrer la main. Il incite également les gens à se responsabiliser.
Pénurie
Déjà une denrée rare depuis que les cas répertoriés de coronavirus montent en flèche, les masques souffrent de leur popularité, leurs étalages étant carrément vidés partout. La frénésie populaire s’est étendue au désinfectant pour les mains.
«Ça commence à se vider beaucoup. Les gens dévalisent les tablettes!» affirme Marie-Lyne Létourneau, directrice de services d’une succursale Bureau en gros à Québec.
Rien n’indique que les étalages de masques seront renfloués de sitôt, selon les détaillants.
Les rares masques accessibles au public se trouvent à prix d’or sur le web, comme le rapportait Le Journal la semaine dernière. Les annonces, dont de nombreuses ont été publiées dans les derniers jours, sont souvent offertes jusqu’à 10 fois le prix.
- Avec Arnaud Koenig-Soutière