Shome reste occupé
Il termine ses études universitaires et se trouve des passe-temps
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À 22 ans, Shamit Shome n’est pas du tout dans le groupe de personnes à risque face au coronavirus, mais il prend tout de même l’isolement au sérieux.
« Les temps sont difficiles. Je suis pris à la maison et je suis isolé de mes amis et de ma famille », explique le milieu de terrain de l’Impact.
« Il faut trouver du positif, trouver des passe-temps. Je lis, je regarde des séries, je joue à des jeux vidéo. »
Bref, il fait tout ce qu’on est censé faire pendant cette période de confinement à domicile.
Et, évidemment, il prend le temps de s’entraîner afin de maintenir son niveau de forme, lui qui a un peu moins joué en ce début de saison.
Diplôme
Cette trêve inattendue dans le calendrier de la MLS arrive presque à un bon moment pour le Canadien puisqu’elle lui permet de se concentrer entièrement sur ses études universitaires.
Shome en profite pour mettre la touche finale à sa dernière session en génie électrique, à l’Université Concordia.
« J’ai été un peu chanceux, je n’ai qu’un cours en ligne et un gros projet, alors les laboratoires ne sont pas un problème pour moi.
« Je peux tout faire à distance et je vais pouvoir terminer et obtenir mon diplôme. Ça m’enlève beaucoup de stress. »
On vous le jure, Shome est un jeune homme très brillant, mais malgré tout, il a l’intention de prendre une pause scolaire même si l’arrêt de la MLS devait se prolonger.
« Si ça perdure, je ne crois pas que je vais m’attaquer à un autre programme d’étude, je serais plus tanné de l’école que de ne rien faire. »
Éloignement
Originaire d’Edmonton, Shome se retrouve isolé dans son appartement puisqu’il n’a pas de famille à Montréal.
« Être loin de ma famille est probablement l’aspect le plus difficile de la situation, et eux s’inquiètent que je sois seul ici. »
Ce qui est ironique, c’est que la technologie, qui a contribué à éloigner les gens les uns des autres, sert d’outil de rapprochement en ce moment.
« J’ai la chance de parler plus souvent à ma famille depuis le début de l’isolement », souligne-t-il avec plaisir et étonnement.
Il remarque aussi un changement dans la mentalité collective depuis le début de la période de confinement.
« Les gens commencent à réaliser à quel point la technologie nous a séparés dans les dernières années, et, maintenant, on retrouve le besoin d’avoir des interactions sociales et j’espère qu’on conservera ça par la suite. »
Routine
Comme ses coéquipiers, Shome a reçu un vélo stationnaire et des poids afin qu’il puisse s’entraîner à la maison.
« J’ai établi une routine pour le haut du corps le matin et je fais de la course à pied l’après-midi. Montréal est une ville formidable pour courir, je profite de l’air frais et de la beauté de la ville.
« C’est très tranquille dans les rues, mais il y a quelque chose de beau aussi. C’est quelque chose que je n’ai jamais vu avant et c’est plutôt cool. »
Sans se montrer démesurément optimiste, le joueur de l’Impact souhaite que la situation ne dure pas trop longtemps, surtout si tout le monde respecte les consignes émises par le gouvernement.
« J’espère que tout le monde fera sa part pour aplatir la courbe et que nous pourrons retrouver une vie plus normale rapidement.
« Au début, les gens ne prenaient pas ça au sérieux, mais avec tous les nouveaux cas, les gens commencent à prendre le confinement plus au sérieux.
« J’espère que, dans cinq ou six semaines, on pourra retrouver une certaine normalité. »