COVID-19: la vente d'armes à feu jugée essentielle aux États-Unis
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L'industrie de la production et de la vente d'armes à feu est désormais considérée comme «critique» aux États-Unis, a décidé une agence fédérale américaine après qu'un comté californien eut décidé de fermer les boutiques d'armement en pleine pandémie de COVID-19.
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L'Agence de la sécurité des infrastructures et de la cybersécurité (CISA) avait désigné, le 19 mars, de nombreux secteurs jugés essentiels à la sécurité des États-Unis, comme la production d'énergie, l'agroalimentaire et les transports, par exemple.
Or, cette Agence a jugé nécessaire d'ajouter, samedi, la production et la vente d'armes à feu personnelles à la liste des industries essentielles malgré la pandémie. L'Agence n'a pas la possibilité d'obliger les États et les juridictions locales à respecter sa liste, mais la mesure a tout de même été saluée par les amateurs d'armes.
«C'est encourageant de voir que la CISA considère la production d'armes comme essentielle. En ces temps incertains, la possibilité de se défendre – et d'acheter des armes, chargeurs et munitions – ne doit pas être mise de côté», a commenté le vice-président de l'association Gun owners of America, Erich Pratt, par communiqué.
L'organisation a remercié l'administration du président Donald Trump de «s'assurer que les Américains peuvent se protéger en ces temps difficiles».
La vente d'armes aux États-Unis en pleine crise du coronavirus fait l'objet d'un bras de fer judiciaire. Le bureau du shérif du comté de Los Angeles a ordonné la fermeture des commerces d'armement, citant la crise sanitaire en cours pour justifier cette mesure.
Des associations défendant le droit des Américains de porter des armes ont contre-attaqué en justice, vendredi, en alléguant que cette décision contrevient au Second Amendement, qui garantit le droit de posséder des armes à feu.