Marie-Gold: aller de l’avant
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« La seule règle d’or, c’est qu’il n’y a pas de règle d’or », chante Marie-Gold en ouverture de son premier album complet, Règle d’or. Pour la jeune rappeuse montréalaise de 27 ans, le plus important est de savoir créer ses propres codes.
Marie-Gold, Chloé Pilon-Vaillancourt de son vrai nom, ne pensait pas lancer son premier album en pleine pandémie mondiale. Mais après s’être demandé si le moment de la sortie était approprié, elle a choisi de ne pas changer ses plans.
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« En général, c’est un motto [une devise] que j’essaie d’avoir : aller de l’avant. Il faut que la vie continue, que l’art continue de se partager, de sortir. Et en ce moment, à la limite, les gens consomment énormément de culture en ligne ! »
Un peu plus d’un an après une participation décevante aux Francouvertes [« ç’a été une bonne claque dans la face parce que le show n’était pas extraordinaire pour moi »], Marie-Gold s’est retroussé les manches et a travaillé avec des réalisateurs parisiens, belges et québécois pour son premier effort complet.
Rester active
Même si tout est présentement arrêté à cause de la COVID-19, et que son spectacle-lancement a été annulé, Marie-Gold n’a pas l’intention de se tourner les pouces pour autant. Dans les prochaines semaines, elle prévoit sortir quelques vidéos.
« Je travaille aussi sur un mixtape en ce moment. Je veux créer des chemins, tracer un nouveau parcours. J’ai une équipe en France. Quand la vie va revenir à son cours, je ferai un spectacle de lancement. J’ai de la marchandise, on a un visuel qui s’en vient. On continue d’être actif. »
En 2020, est-ce encore difficile de faire sa place dans le monde du hip-hop lorsque l’on est une femme ? « Ce n’est pas facile de faire sa place dans tout le milieu médiatique, culturel, répond-elle. [...] Quand j’étais jeune, il n’y avait pas de modèles de rappeuses qui me parlaient. Mais je trouvais ça motivant parce que je me disais que je pouvais être ce modèle-là. »