COVID-19: trois fois plus d’itinérants atteints à Montréal
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En l’espace de deux semaines, le nombre d’itinérants déclarés positifs à la COVID-19 a triplé à Montréal.
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Selon les plus récentes données concernant cette clientèle vulnérable transmises mercredi à TVA Nouvelles, on recense maintenant neuf personnes itinérantes atteintes de la COVID-19 dans la métropole.
D’ailleurs, elles ont rapidement été placées dans l’ancien Hôpital Royal Victoria dans une unité d’isolement pour contrer la propagation du virus.
Les autorités de la Santé publique indiquent qu’une personne sans-abri est décédée des suites de ce coronavirus.
Des centres de jour pour itinérants ont été ouverts depuis que la Ville de Montréal a déclaré l’état d’urgence notamment au square Cabot et à la place Émilie-Gamelin.
Un hôtel a également été réquisitionné pour les itinérants en attente d’un résultat de test.
À la défense des jeunes en situation d’itinérance
Par l'Agence QMI
La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse demande aux services policiers de faire preuve de jugement dans l’application des mesures de crise lors de leurs interventions auprès des jeunes en situation d’itinérance.
En effet, la Commission «s'inquiète des contraventions données à des jeunes en situation d'itinérance et de l'impact discriminatoire de l'interdiction de rassemblement sur les personnes en situation d'itinérance», peut-on lire dans un communiqué diffusé jeudi.
La Commission a été alarmée par de récents reportages dans les médias révélant que de jeunes Montréalais en situation d'itinérance avaient reçu des contraventions de 1546$ pour avoir enfreint les règles de distanciation physique.
«Nous ne remettons pas en question les mesures d'isolement imposées par le gouvernement dans ce contexte de crise sanitaire, mais nous demandons que l'on considère l'impact disproportionné de l'application de ces mesures sur des personnes déjà vulnérables», a indiqué Philippe-André Tessier, président de la Commission. «Les personnes en situation d'itinérance ne peuvent pas s'isoler dans leur domicile puisqu'elles n'en ont pas.»
L’organisme a rappelé que le profilage discriminatoire est interdit même lorsque des mesures d'urgence sanitaire et d'urgence civile sont en vigueur.