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COVID-19: bras de fer sur la réouverture du Parlement à Ottawa



OTTAWA | Les libéraux et les conservateurs étaient toujours incapables de s'entendre, dimanche, sur les modalités de réouverture du Parlement prévue lundi.  

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D'un côté, le premier ministre libéral Justin Trudeau propose une reprise des travaux parlementaires à raison d'une seule séance par semaine, avec l'ajout de séances virtuelles éventuellement, lorsque les outils technologiques seront disponibles. De l'autre, le chef conservateur Andrew Scheer réclame plus d'une séance par semaine.  

«On est très préoccupé par le fait qu'on n'a pas d'accord avec tous les partis d'opposition pour ne pas revenir demain matin. La situation, c'est que le Parlement est supposé reprendre demain matin avec 338 députés [...]. Évidemment, on n'est pas dans une situation où ça devrait se passer», a affirmé M. Trudeau lors de son point de presse quotidien devant sa résidence de Rideau Cottage.  

AFP

Justin Trudeau a aussi admis être «un peu frustré» par les difficultés rencontrées lors des négociations sur la reprise des travaux parlementaires avec le Parti conservateur. «Les conservateurs sont en train de résister à cette solution raisonnable», a-t-il laissé tomber en faisant allusion au fait de miser sur une seule séance par semaine avec un nombre réduit de députés aux Communes et, éventuellement, de mettre en place un Parlement virtuel.  

«La plupart des partis sont d'accord. Il n'y a que les conservateurs qui risquent de nous forcer à revenir à 338 députés demain matin», a déploré M. Trudeau.  

Équipe minimale  

«C'est complètement faux [...] Il cherche seulement à mettre de la pression sur les partis d'opposition», a réagi Andrew Scheer en début d'après-midi.  

Ce dernier propose de reprendre les travaux parlementaires avec un contingent réduit de députés, comme lors des deux sessions d'urgence tenues lors des dernières semaines. Il a d'ailleurs soutenu que, si aucune n'entente n'est trouvée dimanche, son parti retournera aux Communes lundi avec un nombre réduit de députés.  

«Je crois sincèrement que le Parlement est un service essentiel. [...] Nous avons vu de mauvaises décisions être prises et nous devons rendre le gouvernement imputable de ces décisions pour qu'elles ne se répètent pas», a affirmé M. Scheer en évoquant la décision de fermer les frontières qui a tardé, selon lui, ainsi que le don de matériel médical qui n'a pas été remplacé.  

M. Scheer a aussi accusé Justin Trudeau de gouverner en se cachant derrière ses conférences de presse quotidienne. «C'est clair que dans la Chambre des communes, le premier ministre doit répondre à des questions difficiles pour lui, mais nécessaires pour les Canadiens», a-t-il plaidé.  

Déploiement militaire  

Par ailleurs, le premier ministre a annoncé que les Rangers canadiens se déploieront encore davantage sur la Basse-Côte-Nord, notamment à Natashquan, afin d'aider les autorités du Québec à contrôler les déplacements non essentiels en raison de la pandémie de COVID-19.  

«Ensemble, on va passer au travers. Mais même si on enregistre certaines tendances encourageantes, on ne va pas se conter des histoires. À travers le pays, des milliers de familles vivent des moments atroces, des histoires déchirantes», a exprimé Justin Trudeau, avant d'inviter à nouveau les Canadiens à demeurer autant que possible à domicile pour ralentir la propagation du coronavirus.  

M. Trudeau a aussi reconnu qu'il ignore quand le déconfinement pourra être amorcé au pays. «Nous nous devons de faire vraiment attention, de le faire de la bonne façon et de ne faire graduellement», a-t-il averti.







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