La Beauce prête à partager son expertise de cours en ligne
La commission scolaire offre l’école à distance depuis 20 ans
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La commission scolaire Beauce-Etchemin permet depuis 20 ans à des centaines d’élèves du secondaire des quatre coins du Québec de suivre des cours complets en ligne, et elle est prête à partager son savoir-faire avec tout le réseau scolaire en cette période de pandémie.
Le jeune pilote de course Raphaël Lessard, 18 ans, a réussi à terminer son secondaire en complétant plusieurs cours en ligne, grâce à des capsules vidéo et de l’accompagnement virtuel faits par des enseignants.
En quatrième et cinquième secondaire, il a manqué plus de la moitié de l’année scolaire alors qu’il participait à des séries NASCAR aux États-Unis.
« Ç’a m’a énormément aidé. Même si je n’étais pas bon à l’école, j’ai réussi à finir mon secondaire en même temps que tout le monde », lance-t-il fièrement.
Depuis plus de 20 ans, la commission scolaire Beauce-Etchemin a développé une expertise en enseignement à distance.
Ses cours de rattrapage et cours complets au niveau secondaire sont maintenant suivis par 1800 élèves à travers la province chaque année, principalement l’été.
La majorité des cours du secondaire sont offerts en ligne, indique son directeur général, Normand Lessard, qui se dit prêt à implanter ce modèle à grande échelle, au besoin.
Contenu à partager
« Tout notre matériel, on est prêt à le partager avec l’ensemble de la province. Dès le jour 1 (de la fermeture des écoles), on l’a offert au ministère », affirme-t-il. Aucune discussion plus formelle n’a toutefois été entamée jusqu’à maintenant.
Même s’il faut prévoir du temps pour former les enseignants, cette opération pourrait se mettre en branle « assez rapidement », indique M. Lessard.
Une équipe est à pied d’œuvre dans sa commission scolaire pour élaborer différents scénarios, y compris pour le primaire, où il y a « certaines possibilités ».
« Au primaire, c’est sûr que l’enseignement en ligne ne peut pas remplacer complètement l’enseignement en classe. Mais c’est une alternative qui n’est pas à mettre à la poubelle », affirme le directeur général.
Scénarios à l’étude
Des scénarios sont à l’étude pour la rentrée, précise-t-il. « Est-ce qu’on va vraiment pouvoir avoir tous nos élèves en même temps dans nos écoles à la rentrée ? On est plus là en termes de réflexion que sur la fin de l’année scolaire. »
Au cabinet du ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, on indique que les échanges avec cette commission scolaire « seront appelés à s’intensifier » maintenant que le gouvernement évalue différents scénarios pour la période allant au-delà du 1er mai.
« Nous n’excluons pas de mettre leur savoir-faire à profit pour la suite des choses », indique son attaché de presse, Francis Bouchard.
Comment on rouvre les écoles ailleurs dans le monde
Danemark
- Retour progressif depuis le 15 avril
- Classes divisées en plusieurs groupes
- Distance de deux mètres entre les chaises en classe
- Les élèves et le personnel doivent se laver les mains toutes les deux heures
- Les élèves ne doivent pas jouer en groupe de plus de trois à cinq élèves
Luxembourg
- Retour progressif en classe du 4 au 25 mai
- Groupes d’élèves réduits
- Fréquentation scolaire en alternance une semaine sur deux
- Port obligatoire du masque par les élèves lors des déplacements (mais pas en classe)
- Récréations en alternance
Italie, Espagne et Portugal
- Fermeture des écoles jusqu’à la fin de l’année scolaire
Chine
- Réouverture progressive par région
- File pour entrer en classe
- Port de masques obligatoire
- Prise de température trois fois par jour
- Cours répartis dans la journée
- Distance à maintenir dans les classes, groupes réduits
AU CANADA
Alberta et Nouveau-Brunswick
- Fermeture des écoles jusqu’à la fin de l’année scolaire
Ontario
- Fermeture pour une période indéterminée
- Programme d’apprentissage à la maison
- Partenariat avec Apple et Rogers afin de permettre à 21 000 familles d’avoir accès à des tablettes, distribuées par les conseils scolaires, et une connexion internet gratuite ou à bas prix.
Source : La Croix, Luxemburger Wort, The Local, AFP, ministère de l’Éducation de l’Ontario