Un premier détenu positif à la COVID-19 à la prison de Bordeaux
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Un détenu incarcéré à la prison de Bordeaux a été déclaré positif à la COVID-19, faisant de lui le premier cas officiel de ce centre de détention montréalais.
« Cette personne se trouve présentement dans un secteur de quarantaine, en isolement, afin d’y recevoir les soins appropriés et éviter ainsi tout contact avec la clientèle », peut-on lire dans une note aux détenus publiée vendredi.
Jusqu’à présent, aucun cas de COVID-19 n’avait été recensé dans cette prison. Par mesure de prévention, chaque nouveau prisonnier est placé en isolement, afin d’éviter qu’il propage la maladie s’il est infecté.
« On s’en sortait quand même bien, mais en même temps, il y avait très peu de tests de dépistage », a dit Mathieu Lavoie, président du Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec.
Responsabilité
La note n’indique pas dans quelle aile se trouve le détenu infecté. Mais la direction assure que tous les prisonniers de ce secteur seront rencontrés par du personnel médical, ainsi que par des professionnels du CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal.
« Des enquêtes épidémiologiques ont commencé », a ajouté M. Lavoie, indiquant que quatre agents ont été déclarés positifs à la COVID-19 cette semaine dans cette prison.
Mais si la direction dit tout faire pour limiter la propagation de la COVID-19 entre les murs de la prison, elle rappelle que les détenus ont aussi « une responsabilité individuelle » en se lavant les mains et en toussant dans leur coude.
« Maintenez également une distance avec vos pairs », indique la note sans toutefois rappeler que cette mesure est parfois difficile à appliquer en prison.
Drogue livrée par drone
Le président du syndicat rappelle pour sa part que malgré la crise sanitaire, des détenus se font encore livrer de la drogue par drone, ce qui augmente le risque de contamination venant de l’extérieur.
La note conclut en invitant chaque détenu à « aviser sans délai » les services correctionnels s’ils ont des symptômes liés à la COVID-19, afin qu’ils soient rencontrés par les services de santé.
Ailleurs au Québec, il y a eu des éclosions aux pénitenciers de Port-Cartier et de Joliette. Le Centre fédéral de formation de Laval est le plus touché, avec 54 cas positifs.