Son rêve de devenir préposé aux bénéficiaires se réalise
Un père de famille est heureux de se trouver dans un CHSLD lourdement affecté
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Un homme de 50 ans qui venait de retourner sur les bancs d’école pour devenir préposé aux bénéficiaires s’est isolé de sa famille afin d’aller prendre soin des « bâtisseurs de notre société » dans un CHSLD de Vaudreuil-Dorion.
« C’est eux qui ont fait vivre notre Québec pendant des décennies, c’est la moindre des choses de leur donner des soins et de l’amour », lance Yanick Bellefleur.
Plus jeune, le père de famille rêvait de devenir ambulancier. Mais comme l’école n’était pas une partie de plaisir pour lui, il a décroché après avoir terminé son premier secondaire et s’est retrouvé dans une usine de fabrication de pièces automobiles.
« Il a toujours occupé des emplois qui ne le passionnaient pas pour qu’on ne manque de rien et qu’on puisse aller à l’école », explique son fils de 27 ans, Nicolas Bellefleur.
L’été dernier, alors que ses enfants étaient établis dans leur vie respective, Yanick Bellefleur a senti que c’était le moment de réaliser son rêve.
Retour à l’école
« Je suis retourné à l’école, je suis allé chercher mes équivalences aux adultes et j’avais presque fini mon cours de préposé aux bénéficiaires quand les écoles ont fermé à cause de la crise », explique le quinquagénaire.
Yanick Bellefleur a tout fait pour contribuer.
Il a d’abord travaillé dans deux cliniques de dépistage. Or, il y a un peu plus de deux semaines, il a finalement reçu le téléphone tant attendu. Il a été envoyé au Manoir Harwood, un CHSLD coté rouge où 74 % des résidents sont atteints de la COVID-19.
« Il était fou comme un balai ! » lance son fils en riant.
Comme la femme de M. Bellefleur souffre de diabète et de fibromyalgie, toute la famille s’est mise d’accord pour qu’elle déménage temporairement.
« Ma conjointe et moi avons installé ma mère ici avec nous pendant que mon père vit son rêve et aide les gens qui en ont plus besoin au CHSLD », explique Nicolas Bellefleur.
Petits plats
Les tourtereaux, qui sont ensemble depuis plus de 30 ans, s’ennuient toutefois beaucoup.
La femme de M. Bellefleur continue de lui préparer des petits plats et ses enfants lui apportent son épicerie, qu’ils déposent au pied de la porte de la maison.
« Ma mère est contente de faire ça pour lui. Il vit quelque chose de beau, il vit son rêve, elle ne veut pas le freiner là-dedans », dit le jeune homme.
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