Des covidiots toujours à l’œuvre
Certains manifestent en groupe contre le confinement, d’autres s’entêtent à ne pas respecter les consignes
Coup d'oeil sur cet article
Depuis le début de la pandémie de la COVID-19, des histoires d’individus qui contestent ou refusent de se plier aux règles ou encore qui tentent d’utiliser la crise pour en tirer profit continuent de se multiplier à un rythme alarmant. Voici quelques exemples de la dernière semaine des « covidiots » qui ont retenu notre attention.
Liberté !
• À lire : Manifestation anticonfinement au parlement
Une centaine de personnes se sont réunies devant l’Assemblée nationale, à Québec, le 25 avril, pour manifester contre le confinement, alors que les autorités ne permettent toujours pas de se rassembler.
Des affiches anti-vaccins, « anti-5G » ou « anti-massacre économique » ont été aperçues pendant que des membres du groupe prenaient la parole sur le toit de leur véhicule.
Devant l’ampleur du convoi qui comptait une trentaine de véhicules, la Sûreté du Québec a dû l’escorter pour s’assurer du bon déroulement de la protestation.
Selon les autorités, tout s’est bien déroulé, et aucun incident n’est survenu.
Les manifestants semblent avoir été inspirés par nos voisins américains, qui sortent par milliers dans la rue. Des démonstrations de force, où les gens sont parfois armés, sont observées dans de nombreux États.
Or, ironiquement, de nombreux médias américains rapportent que plusieurs personnes qui ont pris part aux rassemblements ont finalement contracté la COVID-19.
Le cas d’un père de famille de l’Ohio décédé du coronavirus, même s’il minimisait les impacts de la maladie, a d’ailleurs retenu l’attention à travers le monde.
John W. McDaniel qualifiait le confinement de « stratagème politique » et de « connerie ».
Même s’il n’est pas clairement établi qu’il ait pris part à des manifestations, ses publications Facebook ont été largement partagées par les internautes.
« Si vous êtes paranoïaque à l’idée de tomber malade, ne sortez pas. Ça ne devrait pas nous empêcher de vivre notre vie », a notamment écrit l’homme de 61 ans, qui est finalement décédé le 15 avril dernier.
Ils volent des gens dans le besoin
• À lire : Accusé d'avoir volé pour 33 000 $ de chèques d'aide fédérale
On en a déjà plein les bras avec le coronavirus, fallait-il vraiment s’abaisser à voler des gens dans le besoin ?
Deux personnes de la Colombie-Britannique auraient tenté de profiter du malheur de leurs concitoyens en leur dérobant plusieurs chèques de la Prestation canadienne d’urgence (PCU), pour un montant s’élevant à près de 33 000 $.
Il y a une semaine, à Surrey, des agents de la Gendarmerie royale du Canada ont remarqué trois véhicules qui étaient munis de fausses plaques d’immatriculation.
Ils sont parvenus à en rattraper un sur le terrain d’une résidence.
Sur place, l’un des suspects, un homme, a tenté de prendre la fuite à pied, mais a rapidement été rattrapé. Une femme a aussi été appréhendée.
En perquisitionnant le véhicule, les policiers ont mis la main sur plusieurs fausses pièces d’identité, mais aussi sur plusieurs chèques de la PCU.
Une « P’tite vite » qui coûte cher
• À lire : COVID-19: ébats sexuels en plein air coûteux pour quatre aînés de Sherbrooke
On ordonne aux gens de 70 ans et plus de rester à la maison pour des raisons de santé, mais qui aurait cru qu’il aurait aussi fallu les prévenir de ne pas faire des « p’tites vites » dans les buissons ?
Quatre septuagénaires de Sherbrooke, en Estrie, ont dû mettre un terme à leurs ébats sexuels dans un boisé après s’être fait prendre les culottes à terre par les policiers, qui effectuaient des patrouilles au parc Jeffrey-Gingas, non loin d’une piste cyclable.
« Ces hommes de 70 ans et plus, qui sont pourtant dans le groupe d’âge le plus à risque de la pandémie, s’adonnaient à des relations sexuelles dans un sous-bois, ce qui n’est pas toléré de toute façon. Ils ont reçu un constat d’infraction pour ne pas avoir respecté les règles de distanciation sociale de deux mètres », a relaté l’agent Martin Carrier, de la police de Sherbrooke.
Les chauds lapins paieront cher pour leur aventure dans la nature : 1546 $ chacun, soit 1000 $ d’amende et des frais additionnels de 546 $.
Enragé pour un lavage de mains
Une consigne pas très compliquée est martelée depuis le début de la pandémie : on se lave les mains, surtout dans les endroits publics.
Un sexagénaire de La Tuque, en Mauricie, s’en rappellera désormais sûrement, lui qui s’est fait passer les menottes aux poignets.
Il devra faire face à la justice pour avoir agrippé à la gorge une agente de sécurité de l’épicerie Maxi, parce qu’il refusait de se laver les mains avant d’entrer, rapporte Le Nouvelliste.
L’homme de 61 ans devrait être accusé de voies de fait et comparaître d’ici juin. Il a été remis en liberté et doit respecter quelques conditions, dont ne pas se trouver au Maxi ni en présence de la plaignante.
Fort heureusement, elle s’en serait sortie sans blessures graves.
À votre prochaine épicerie, monsieur, on ne se complique pas la vie, on écoute et on se lave les mains ?
Gelé en allant au chalet
Déjà qu’on demande aux gens d’éviter de voyager entre les différentes régions du Québec pour des raisons non essentielles, se rendre au chalet complètement gelé n’est pas l’idée du siècle.
Vers 22 h jeudi, les policiers de la Sûreté du Québec ont intercepté un véhicule qui avait une conduite erratique à Sainte-Agathe-des-Monts, dans les Laurentides.
Quatre personnes prenaient place à bord, dont un « enfant en bas âge ».
Le conducteur, un Montréalais de 23 ans, a été arrêté pour conduite avec les facultés affaiblies par la drogue et possession de stupéfiants.
Son permis de conduire a été suspendu pour 90 jours et il a été libéré sous promesse de comparaître à une date ultérieure, au palais de justice de Saint-Jérôme.
Un passager de 21 ans, également de Montréal, a aussi été arrêté, pour possession de drogues. Selon nos informations, il s’agirait de cocaïne.
Il devra lui aussi faire face à la justice.