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Des détaillants préfèrent attendre avant d’ouvrir

Des détaillants préfèrent attendre avant d’ouvrir
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Même s’ils pouvaient rouvrir, plusieurs détaillants ont préféré garder leurs portes fermées, lundi, comme les enseignes IKEA, Benjo et Simons. 

Au cours des derniers jours, des commerçants ont confié au Journal qu’ils craignaient que l’achalandage ne soit pas au rendez-vous lors de la reprise des activités. Ils estimaient que l’ajout du poids de la masse salariale pourrait fragiliser davantage la santé financière de leur organisation. 

«Le retour à la normale va prendre un certain temps. Le fait d’ouvrir complètement sans la certitude des clients peut refroidir certains détaillants. D’autres voudront peut-être y aller de façon plus mesurée pour contrôler leurs frais», répond au Journal le professeur à la Faculté des sciences de l’administration de l’Université Laval Yan Cimon. 

Depuis lundi, Québec permet aux commerces ayant un accès extérieur d’accueillir de nouveau des clients. Les magasins dans la Communauté métropolitaine de Montréal et ceux situés dans des centres commerciaux doivent toutefois encore patienter.  

Chez IKEA, le détaillant a choisi de maintenir la fermeture de son réseau de magasins. Le plan du géant suédois devrait être prochainement dévoilé. 

«Nos équipes travaillent fort pour prendre les mesures et précautions nécessaires afin d’assurer un accueil chaleureux et sécuritaire pour nos collaborateurs et nos clients», indique la porte-parole Kristin Newbigging. 

À La Maison Simons, la direction vise maintenant le 19 mai pour l’ouverture de ses magasins à travers la province. Du côté du détaillant de jouets Benjo dans Saint-Roch, aucune date n’a encore été fixée. 

«Nous sommes une destination où les gens peuvent vivre des expériences, entre autres, avec nos tours de train et de l’animation. Je ne me sentais pas prête au niveau opérationnel. J’ai préféré voir comment cela va se passer autour de moi», note la directrice de Benjo, Valérie Hamel, dont l’entreprise mise présentement sur ses ventes en ligne. 

Chez Décathlon à Sainte-Foy, un employé a indiqué que l’enseigne d’articles de plein air devrait être ouverte au public à partir de jeudi. Même chose pour la bannière Jysk dans le centre commercial Fleur de Lys. 

Des fermetures? 

Selon le professeur Yan Cimon, certains commerçants pourraient ajuster, au cours des prochains jours, leurs activités en fonction de l’achalandage. Certains pourraient réduire leur nombre de journées d’ouverture et même choisir de fermer de nouveau leurs magasins afin de protéger leur liquidité. 

«Si le commerce en ligne d’une compagnie fonctionne très bien et que les activités physiques n’ont pas le rendement escompté, c’est clair qu’elle sera tentée de revoir la géométrie des heures d’ouverture», dit M. Cimon. 

La question de la main-d’œuvre disponible pourrait aussi refaire surface et donner des maux de tête aux entrepreneurs. 

«Dans les prochaines semaines, cela pourrait être un défi. Il y a des gens qui vont profiter de soutiens gouvernementaux parfois plus avantageux que le traitement salarial qui est offert dans leur emploi», conclut M. Cimon.

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