Des parents bien soulagés d’avoir des camps de jour
L’été s’annonce cependant moins ensoleillé pour les adeptes de camps de vacances
Pendant que des parents se réjouissent de l'ouverture des camps de jour le 22 juin, d'autres sont amers que les camps de vacances soient fermés jusqu'à l'été 2021.
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« Je suis en télétravail et je trouve que c’est plus simple », lance Caroline Gingras, une mère de famille de Québec. Pour elle, l’ouverture des camps de jour cet été est un véritable soulagement.
« Ça nous permet de nous concentrer sur notre travail, poursuit-elle. Quand les enfants reviennent à la maison, on est plus disposé à leur offrir du temps de qualité. »
- ÉCOUTEZ la chronique politique de Rémi Nadeau, chef du Bureau parlementaire à Québec pour Le Journal de Montréal et Le Journal de Québec, à QUB Radio:
Depuis que ses deux enfants ont recommencé l’école, elle constate des changements positifs sur leur humeur générale.
Dans d’autres cas, certains qui n’aimaient pas le camp l’année passée préféraient encore ça à la situation actuelle.
« Après avoir passé deux mois à ne rien faire, ils ont préféré aller au camp que de passer l’été à la maison », dit Annabelle Grondin, mère de quatre enfants en bas âges de Saint-Rédempteur, près de Québec
- ÉCOUTEZ Benoit Lauzon, maire de Thurso, à QUB radio:
«À un moment donné, les enfants ont fait le tour de l’ordinateur ou de la tablette », estime pour sa part Nadia Grégoire, maman de Louis-André, 8 ans. J’espérais fortement que les camps reprennent.»
Ce dernier est déjà inscrit au camp de jour de Loisirs Saint-Sacrement, à Québec.
Autre déception
Tous n’auront pas cette chance. Les camps de vacances, eux, devront garder leurs portes closes cet été, au grand dam des parents, mais surtout des enfants.
« C’était le highlight de leur été, se désole Isabelle Villemure, de Montréal, dont les trois enfants de 8, 11 et 13 ans fréquentaient normalement le camp Lac-en-Cœur, près de Trois-Rivières. C’est une autre déception qui s’ajoute pour eux. »
« Ça m’attriste, mais je comprends. Il n’y a pas toujours de l’eau et du savon dans le bois », nuance Julie Robillard, dont le fils de 10 ans aurait séjourné au même camp.
Caractère essentiel
Marc-André Lavigne, directeur de l’Observatoire québécois du loisir de l’UQTR, croit que les camps sont « un continuum des services comme les CPE ou les garderies qu’on prend beaucoup pour acquis ».
« On ne voit pas leur caractère essentiel, affirme-t-il. Ils permettent aussi aux parents une meilleure organisation du temps et du travail. »
Un avis partagé par le Dr Marc Lebel, infectiologue au CHU Sainte-Justine. Celui-ci estime que les camps de jour sont une des solutions au déconfinement.
« Les enfants ont besoin de sortir, dit-il. Plein de gens reçoivent des subventions. Peut-être devrait-on considérer que les camps de jour soient gratuits cette année. »
– Avec Diane Tremblay
Camp de jour et camp de vacances
Le Québec compte 4000 camps de jour, considérés comme des services de garde estival. De ce nombre, 1400 relèvent du municipal et sont financés à 50% par les inscriptions et 50% par les villes, tandis que les 2600 autres sont gérés par des organismes à but non lucratif (OBNL) et des entreprises privées. Le financement varie entre les subventions gouvernementales, les inscriptions et les donations.
Il y a plus de 140 camps de vacances au Québec. Ces camps permettent aux jeunes de dormir sur le site contrairement au camp de jour. Ils sont financés majoritairement par les inscriptions sauf quelques subventions. Pour les gens à faibles revenus qui voudraient s’y inscrire, il existe le Programme d'assistance financière à l'accessibilité aux camps de vacances (PAFACV).
Source : Association des camps du Québec