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Super profs de la pandémie: elle gère sa classe et va au front pour combattre le virus

Une enseignante de 51 ans s’est portée volontaire pour aider dans un hôpital

Coronavirus - Covid-19
Photo courtoisie Armée de son masque et de ses lunettes de protection, Tanya Drolet prête main-forte aux travailleurs de l’hôpital du Haut-Richelieu, en plus d’assurer un suivi complet à tous les élèves de sa classe.

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Dès l’appel à l’aide du gouvernement, une enseignante de sixième année s’est portée volontaire pour aller prêter main-forte en milieu hospitalier, tout en assurant un suivi complet des apprentissages de ses élèves.  

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«Déjà en temps normal, elle est une prof impliquée, dynamique, attachante et qui procure un sentiment de sécurité à nos enfants. Avec la pandémie, elle nous a juste encore plus épatés. Elle est partie au front, travailler à l’unité des cas de COVID de l’hôpital du secteur», témoigne Maggy Dupuis, la mère de l’un des élèves de Tanya Drolet.    

La femme de 51 ans travaille dans le domaine de l’éducation depuis une trentaine d’années déjà.    

Elle enseigne présentement dans la concentration artistique et sportive à l’école primaire Saint-Lucien, à Saint-Jean-sur-Richelieu.    

«On est vraiment outillés pour donner la matière à nos enfants. Si les enfants ont des questions, ils peuvent communiquer avec elle [...] Elle est très, très impliquée et très présente pour ses élèves. Ça mérite d’être souligné», ajoute Mme Dupuis.    

«Tellement gratifiant»  

Dès qu’elle a reçu l’invitation par courriel pour aller aider en milieu hospitalier, l’enseignante a sauté sur l’occasion pour se joindre au personnel « extraordinaire » de l’hôpital du Haut-Richelieu.    

«Je suis un peu hyperactive, je suis toujours en train de travailler ou de faire des trucs, explique-t-elle. Travailler en milieu hospitalier, c’est essoufflant, c’est éreintant physiquement, et ce, même si je m’entraîne six jours par semaine [mais] c’est tellement gratifiant.»   

En plus de fournir les exercices comme si l’école était toujours en fonction, Mme Drolet propose une dictée tous les jeudis, des apprentissages sous forme de jeux ainsi qu’une rencontre hebdomadaire par vidéoconférence.    

«Je me suis assurée de garder contact avec mes élèves vraiment souvent. En 6e année, c’est important les amis, créer des liens, les relations interpersonnelles. C’était plus ça qui leur manquait. Quand on se branchait sur Teams, les élèves adoraient ça», rapporte-t-elle.    

Pour l’enseignante, garder une bonne communication avec les parents de ses élèves est un principe qu’elle avait déjà adopté dans son quotidien.    

« Ça ne date pas d’hier. Quand ils ont pris la décision de fermer les écoles, la communication était déjà présente, donc j’ai poursuivi, explique-t-elle. Je me suis approprié la technologie que je connaissais un peu moins. »   

Elle félicite les parents  

Néanmoins, Mme Drolet tenait à féliciter les parents qui travaillent d’arrache-pied pour concilier travail-famille dans le contexte de la pandémie.   

«Les parents ont été tellement collaborateurs. Je leur lève mon chapeau, parce qu’eux aussi ont leur réalité à la maison, avec de jeunes enfants, ce que moi, je n’ai plus», conclut-elle.    

Cet été, elle prévoit continuer à travailler au centre hospitalier pour pouvoir s’occuper des bénéficiaires.     

Tanya Drolet   

  • Âge : 51 ans   
  • École primaire St-Lucien - Concentration artistique et sportive   
  • Saint-Jean-sur-Richelieu   
  • Années d’expérience : 30 ans   
  • Niveau : 6e année primaire   
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