Barrette et Les Trois Tilleuls, c’est fini
«Occupez-vous de ceux qui sont encore ouverts», implore Michel Barrette pour éviter l’hécatombe
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L’humoriste et animateur Michel Barrette a confirmé mardi la fermeture des Trois Tilleuls, et du même coup la fin de son aventure entrepreneuriale dans l’établissement de Saint-Marc-sur-Richelieu.
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« Je ne vois pas la lumière au bout du tunnel, confie-t-il au Journal. Et je n’entends pas non plus de messages des autorités que l’on pourra reprendre nos activités de sitôt. On se retrouve devant un mur. Compte tenu de la situation, je préfère passer à autre chose. »
Mardi, la trentaine d’employés de l’établissement de renom a été informée de la situation. Cinquante ans après sa fondation, ses propriétaires mettent la clef sous la porte et ne prévoient pas de réouverture dans sa forme actuelle à court ou moyen terme.
Frappé trois fois
Les Trois Tilleuls regroupait un restaurant, un hôtel et une salle de spectacle, trois secteurs d’activité durement frappés par la COVID-19.
« On ne peut pas ouvrir que le restaurant. Ou encore l’hôtel, sans les spectacles. Pour que tout fonctionne sur le plan financier, les trois doivent fonctionner. »
Devant l’impasse, l’humoriste affirme avoir cédé à son associé, David Sepulchre, la participation de 50 % qu’il détenait dans l’entreprise depuis 2014.
« Quand je dis céder, je dis céder, précise-t-il. Je n’ai pas vendu ou fait d’argent avec ça. »
Contrairement à plusieurs établissements en difficulté depuis le début de la pandémie, Michel Barrette affirme que l’entreprise s’en tirera sans recourir à la protection des tribunaux. Il exclut aussi l’existence d’une dispute entre associés pour expliquer son retrait.
« Écoutez, j’ai 63 ans. Les choses vont prendre du temps et beaucoup d’investissements. À mon âge, je ne veux pas me mettre à mal dormir pendant des années. Un autre plus jeune le ferait peut-être, mais pas moi. »
Message à Québec
Soutenant ne pas être à plaindre, l’humoriste dit surtout s’inquiéter pour les employés remerciés.
« Quand tu perds ton emploi en hôtellerie, tu vas travailler où ? Tout est fermé ! »
Il a aussi une pensée pour les hôteliers qui, comme Christiane Germain, continuent de se battre pour leur survie. Au gouvernement, il demande de prêter attention à « ceux qui sont encore ouverts. Nous avons été les premiers à fermer. Mais si ça dure, nous ne serons certainement pas les derniers. »
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