Bye bye la ville: la pandémie les a fait déménager
En quête de tranquillité, d’économies et d’espace, des Montréalais se tournent vers les banlieues et les régions
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La crise sanitaire, qui a frappé durement la métropole, et la possibilité de télétravail poussent de nombreux Montréalais à troquer la ville pour la campagne.
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« Montréal, c’est un rythme de vie rapide et trépidant. On est toujours pressé. C’est difficile à décrire, mais avec la pandémie, ça devenait invivable », raconte Vincent Collard, qui déménagera à Notre-Dame-du-Portage, près de Rivière-du-Loup, dans une maison avec vue sur le fleuve, en juillet.
Avant la crise, Louis-Charles Ménard, président de l’agence immobilière RE/MAX Bonjour, sur la Rive-Nord, remarquait déjà que la banlieue de Montréal tout comme les régions gagnaient en popularité.
« On sent que la pandémie a accéléré le phénomène. Certains clients nous disent qu’ils n’ont pas envie de revivre un confinement en ville tandis que d’autres ont maintenant la possibilité de faire du télétravail », souligne-t-il. Il voit aussi un engouement pour les maisons intergénérationnelles.
C’est le cas des sœurs Audrey, Vanessa et Arianne Laurin. La pandémie a poussé ces trois Montréalaises à quitter la ville pour revenir à la maison familiale de Pointe-Fortune, en Montérégie, qu’elles agrandiront pour y vivre avec leurs enfants, parents et grands-parents, à neuf sous le même toit.
Une forte demande
Les courtiers interrogés s’entendent pour dire que la demande en région dépasse l’offre.
« Les acheteurs se retrouvent souvent en promesses d’achat multiples. C’est une situation favorable pour les vendeurs », explique Christian Longpré, dirigeant de l’agence Royal LePage Au Sommet, à Magog.
C’est ce qu’ont vécu Denis Brissette et sa conjointe, Louisette Langlois.
Ce couple de sexagénaires a déposé une offre d’achat sur une maison à Saint-Colomban, dans les Laurentides.
« On est cinq à avoir fait une offre dessus. Les maisons intéressantes partent rapidement », dit-il.
L’Estrie a la cote
Pour le mois de mai, les succursales Royal LePage de Magog, Lac-Brome et Sutton ont reçu plus du double d’appels de la part d’acheteurs provenant du grand Montréal qu’à pareille date l’an dernier.
Les Montréalais recherchent surtout des terrains paisibles où ils seront bien chez eux, remarque Isabelle St-Arnault, courtière en immobilier à Magog.
« Les propriétés au bord d’un lac sont recherchées. Elles se vendent comme des petits pains chauds », mentionne-t-elle.
Tatiana Lyssan, qui habitait dans le quartier Ahuntsic, a flanché pour une maison centenaire, à Orford, en Estrie.
« Je suis représentante en vin et j’ai perdu mon emploi, vu ce qui arrive dans le milieu de la restauration. J’ai donc vendu mon condo ».
La région a aussi fait de l’œil à Philippe Rioux. Ce jeune de 25 ans a vendu son condo et lâché son emploi pour aller s’installer à Sutton.
Une petite famille qui avait un duplex dans le quartier Villeray a aussi choisi les Cantons-de-l’Est.
Trop cher à Montréal
La crise sanitaire va amplifier le phénomène d’exode urbain, croit Charles Brant, directeur du service d’analyse du marché à l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec. Il ignore toutefois si cette tendance est éphémère ou si elle perdurera au-delà de la pandémie.
Selon lui, le prix des habitations en dehors de Montréal pourrait motiver les acheteurs.
« L’île de Montréal est chère. Les prix ne baissent pas malgré la situation. Par exemple, les maisons unifamiliales sont inabordables. Ceux qui ont besoin de plus grand regardent davantage en périphérie de la métropole », observe-t-il.
Trois sœurs quittent Hochelaga pour vivre à neuf sous le même toit
La pandémie a poussé trois sœurs de Montréal à s’installer dans une maison de Pointe-Fortune, en Montérégie, qu’elles transformeront en intergénérationnelle pour y vivre avec leur mère, enfants et grands--parents, à neuf sous le même toit.
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