Une mousse mystérieuse inquiète à Sherbrooke
On ignore d’où provient la substance qui flotte depuis le printemps sur la rivière
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SHERBROOKE | Une mystérieuse mousse blanche qui flotte sur une rivière de Sherbrooke depuis le printemps inquiète des riverains et les autorités municipales, qui ignorent d’où elle provient.
« On cherche toujours [d’où provient] le problème », affirme le chef de la division de la gestion des eaux et de la construction de la Ville de Sherbrooke, Jean-Pierre Fortier.
Depuis ce printemps, les riverains ont remarqué la présence de mousse blanche qui flottait sur cette rivière après une forte averse.
« Je m’inquiète pour la qualité de l’eau puisqu’on se baigne et qu’on pêche dans cette rivière », a souligné l’un des membres de l’Association de la Rivière Magog, Pierre Legault.
Sylvie Baillargeon, qui demeure aux abords du cours d’eau, s’inquiète aussi pour ses petits-enfants qui aiment bien s’y rafraîchir.
« Il se passe quelque chose, mais quoi ? Est-ce un lave-auto qui déverse ses produits dans la rivière ? », se questionne Mme Baillargeon.
RÉPONSES RECHERCHÉES
En entrevue téléphonique, M. Fortier a expliqué que la Ville a été informée de ce problème il y a quelques semaines, mais que le mystère plane toujours quant à la provenance de ce mystérieux phénomène.
Pourrait-il s’agir de raccordements d’égout illégaux de la part des citoyens – qui entraînent le rejet des conduites sanitaires dans la rivière – ou de quelques propriétaires de véhicules récréatifs qui déversent leurs résidus dans la rivière ?
La Ville de Sherbrooke cherche encore des réponses, mais a peut-être une piste.
RACCORDEMENT ILLÉGAL
« On a découvert un raccordement illégal dans le secteur et on a envoyé des lettres à 37 propriétaires de véhicules récréatifs afin de les aviser qu’ils devaient déverser leurs eaux sanitaires dans les endroits appropriés », indique M. Fortier.
En se rendant sur place, Le Journal a constaté que le problème persistait sur la rivière Magog en plus d’affecter un ruisseau quelques mètres plus loin.
« C’est une situation inquiétante et c’est urgent que les recherches se poursuivent », insiste le conjoint de Mme Baillargeon, Sylvain Bazinet.
Chargé de projets à la Fondation Rivières, Gabriel Cliche s’expliquait mal la provenance de cette mousse sans que soit effectuée une analyse précise de ladite matière.
Or, il a confirmé qu’il était possible que cela provienne d’un détergent dont l’une des composantes est le phosphate, et que cela pourrait accroître la présence d’algues bleues.
« Les riverains sont très sensibles à la rivière et ils font attention, mais ceux qui n’y ont pas accès ne sont pas conscients de ça », conclut Pierre Legault.