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Un recours collectif contre les retards de Postes Canada

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Une demande d’action collective a été déposée, hier, contre Postes Canada en raison des délais non respectés depuis le début du confinement, même lorsque le client payait pour une livraison accélérée.

«C’est de la fausse représentation», dénonce Me Jimmy Lambert, l’avocat au dossier. «Postes Canada continue à afficher et à vendre des services tout en sachant qu’ils ne peuvent totalement pas respecter [les délais].»

La requête déposée hier au palais de justice de Montréal vise à inclure toutes les personnes dont le colis est arrivé en retard même s’ils avaient payé pour une livraison accélérée, donc plus cher qu’un envoi standard.

Des dizaines de milliers de personnes au pays pourraient être concernées, estime-t-on dans le document.

Garantie suspendue

C’est le cas de Natalia Milewska, une travailleuse autonome qui possède une entreprise de cosmétiques en ligne. Elle a donc l’habitude d’envoyer ses produits à ses clients par la poste grâce aux services Colis accélérés et Priorité, qui viennent avec une «garantie» d’être livrés à temps, peut-on lire.

Or, Postes Canada a suspendu cette «garantie» le 19 mars. Mme Milewska se serait rendue à plusieurs reprises dans des bureaux de poste de LaSalle et de Châteauguay sans qu’aucun commis ni caissier ne l’avise que la promesse de délai ne tenait plus.

Par exemple, un des colis qu’elle a expédiés devait arriver en quatre jours. Il n’aurait été livré que 40 jours plus tard.

8 retards sur 12

Sur les 12 colis envoyés par Mme Milewska depuis le 14 mars, seulement 4 se seraient rendus à temps.

Elle aurait donc passé plus de 40 heures à gérer les communications avec ses clients «insatisfaits et inquiets», peut-on lire dans la requête.

«Rendu là, tu es aussi bien de l’envoyer par courrier ordinaire», résume Me Lambert.

Certes, la pandémie a pris tout le monde par surprise. «Mais du moment que l’événement est arrivé et que l’organisation est consciente de la situation réelle», elle ne peut plus alléguer un cas de force majeure, explique l’avocat.

L’action collective demande donc 400$ pour les inconvénients subis et à titre de dommages punitifs pour chaque personne touchée, qui se verrait aussi rembourser les frais payés, qui vont d’une dizaine à une centaine de dollars.

Postes Canada n’a pas souhaité commenter.


La demande d’action collective doit encore être autorisée par un juge, mais les membres potentiels peuvent déjà s’inscrire à l’adresse suivante: https://lambertavocatinc.com/recours-collectif-postes-canada.

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