De plus en plus de personnalités visées par des dénonciations
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La vague de dénonciations d’inconduites et d’agressions sexuelles prend de l’ampleur alors que les pages de témoignages sur les réseaux sociaux se multiplient et que la liste des personnes visées par ceux-ci s’allonge.
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« On reçoit 30 témoignages par heure », laisse tomber une des administratrices de Dis son nom, un regroupement qui publie une liste à jour des présumés agresseurs. Cette dernière préférait taire son nom pour des raisons de sécurité.
Ladite liste, qui s’étire de jour en jour, comptait près de 1100 noms de personnalités publiques et de citoyens ordinaires mercredi, dont ceux de Kevin Parent, Maripier Morin, Yann Perreau et Bernard Adamus qui ont reconnu les gestes allégués.
D’autres personnalités publiques nommées ont choisi de garder le silence.
Sur Instagram, les comptes de dénonciations anonymes se multiplient aussi : les milieux de la politique, du cinéma, des universités, de la littérature et de la restauration ont désormais le leur, tout comme la plupart des régions du Québec.
- ÉCOUTEZ Evelyne Audet, animatrice sur QUB Radio:
Jusqu’au bout
Les menaces de toutes sortes ainsi que les mises en demeure n’ont pas refroidi les individus derrière l’initiative Dis son nom.
« On ne lâchera pas le morceau. La quantité de messages et de témoignages qu’on reçoit confirme la nécessité de ce qu’on est en train de faire, fait savoir la jeune femme responsable des communications. Nous n’avons pas peur des représailles puisqu’on ne fait que libérer la parole des victimes. Tout ce que je suis en train de faire, je peux l’expliquer à un juge. »
Le regroupement a cependant entamé des démarches auprès d’avocats pour se défendre.
« Les mises en demeure, ce sont des avertissements. [...] On attend qu’il y ait des démarches plus sérieuses entreprises contre nous », explique-t-elle.
Une nouvelle génération
Si la vague #MeToo visait surtout des hommes en position d’autorité, cette fois, ce sont les plus jeunes qui sont au banc des accusés, pense Bruno Guglielminetti, chroniqueur et spécialiste des médias numériques.
« J’ai l’impression qu’une nouvelle génération, hommes et femmes, vient d’avoir un reality check », lance-t-il.
De son côté, le spécialiste du droit de l’information et professeur Pierre Trudel croit que le mouvement est beaucoup plus profond qu’une crise périodique.
« On devrait voir ça comme une occasion d’améliorer le processus judiciaire qui fonctionne comme au 19e siècle à une vitesse tellement décourageante et avec des mécanismes tellement lourds que ça devient contre-indiqué de lui faire appel », pense-t-il.
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