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[EN IMAGES] «Liberté! Liberté! Liberté!»: les manifestants antimasque réunis devant l'Assemblée nationale

«Embrassez-vous sur la bouche!» a-t-on scandé



Plus d’un millier de contestataires ont scandé à l’unisson «Liberté! Liberté! Liberté!» sous la pluie battante, dimanche après-midi, devant l’Assemblée nationale, dans une manifestation essentiellement contre le port du masque obligatoire dans les lieux publics fermés.  

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Les manifestants, détrempés par les fortes précipitations, ont envahi l’avant-cour du Parlement, encerclant en masse la fontaine de Tourny. Certains se sont même cantonnés sur les remparts.

Si le message antimasque était tantôt sans appel, tantôt nuancé, la foule s’est montrée conséquente avec les nombreux discours qui lui étaient offerts. Aucun manifestant n’arborait le couvre-visage, tandis que plusieurs s’offraient la bise et échangeaient de chaudes accolades. Quant aux consignes de distanciation, c’était comme si elles n’avaient jamais existées. 

Les manifestants, détrempés par les fortes précipitations, ont envahi l’avant-cour de l’hôtel du Parlement, encerclant en masse la fontaine de Tourny. Photo Didier Debusschère

«Embrassez-vous sur la bouche!» a d’ailleurs raillé l’un des premiers orateurs à prendre le micro, Dan Pillon, un «militant anti-COVID» qui a enchaîné en parodiant la voix du premier ministre François Legault.

«Est-ce qu’il y a des conspirationnistes ici?» a-t-il ensuite lancé à la foule, qui lui a répondu par de généreux applaudissements.

Photo Didier Debusschère

Le ton était donné pour une salve de critiques envers le gouvernement Legault et l’imposition du masque obligatoire. La mesure, entrée en vigueur le 18 juillet, a été assimilée à du «terrorisme d’État pour imposer [des] mesures dictatoriales», selon Alexis Cossette-Trudel, ovationné par les manifestants à coups de «Alexis! Alexis! Alexis!». 

M. Pillon, lui, a prévenu ses comparses que le port du masque menace de transformer les Québécois en «robots sans âme, ni esprit ni volonté».

Photo Didier Debusschère

«Désobéissance civile»

Au fil des prises de parole, des parallèles ont été établis entre la ségrégation raciale du début du XXe siècle aux États-Unis, les directives du régime nazi envers ses officiers pour exterminer les Juifs et l’obligation de porter le masque dans les lieux publics fermés.

Photo Didier Debusschère

Jean-François Dubois, «autodidacte en droit constitutionnel» et présenté comme un avocat bien qu’il ne figure pas au bottin du Barreau du Québec, a ainsi appelé les policiers à faire de la désobéissance civile. Il a alors invoqué les conclusions du procès de Nuremberg pour justifier qu’un préposé de l’État n’applique pas des directives qui, selon lui, sont «illégales».

«Nous sommes pour la désobéissance civile populaire», a renchéri Stéphane Blais, quelques minutes plus tard, lui qui dirige un organisme qui intente des procédures contre le gouvernement québécois pour faire invalider plusieurs textes de loi se rattachant à l’état d’urgence sanitaire.

Photo Didier Debusschère

Antimasque, prochoix

Le discours des manifestants laissait toutefois place à beaucoup plus de nuances que ceux déballés par les orateurs, ont pu constater Le Journal et TVA Nouvelles.

Photo Didier Debusschère

«Je ne suis pas contre le fait de mettre un masque. Mais il faut que ce soit le bon et que ce soit efficace», a fait valoir Dominic Blackburn, travailleur d’un laboratoire de certification, qui en a contre le manque de «logique» dans la mise en application du port du masque à grande échelle. 

«Pourquoi c’est en fin de pandémie qu’on décide de l’obliger?» questionne pour sa part Édith Kérouac, une infirmière qui œuvre dans un CHSLD de la région de Québec.

Photo Didier Debusschère

«Ça aurait été plus logique si ça avait été à la fin mars», juge Christian Paré, qui s’est déplacé pour la manifestation à partir de Montréal avec sa partenaire, Sabrina Lindsay. «On aurait pu demander l’avis» du public, a-t-elle plaidé, inquiète des «dommages collatéraux» des mesures sanitaires, notamment l’isolement des aînés.

Un homme a avancé que le masque «n’est que le début» et craint maintenant de se voir imposer un éventuel vaccin contre la COVID-19. «Le masque, c’est juste un début. C’est le vaccin, la 5G, la corruption. On est tannés», lance-t-il.

Photo Didier Debusschère

Il s'agit de la deuxième manifestation du genre organisée à Québec en quelques semaines. À la fin mai, des citoyens avaient scandé leur mécontentement contre les différentes mesures de confinement et de distanciation.

Un rassemblement similaire, qui se voulait un plaidoyer pour la liberté de choisir de porter ou non le masque, a aussi eu lieu à Montréal samedi.

Photo Didier Debusschère

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Le Québec a rapporté, dimanche, 169 cas supplémentaires de COVID-19 et un nouveau décès y étant attribué, portant le total à 58 583 personnes infectées et 5667 morts.

Avec la collaboration de TVA Nouvelles

Photo Didier Debusschère

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