Explosions à Beyrouth: la mobilisation internationale s’organise
La communauté libanaise du Québec et les organismes humanitaires s’empressent de venir en aide aux citoyens affligés par les explosions qui ont détruit une partie de la capitale mardi.
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« C’est une crise humanitaire, laisse tomber le consul général du Liban à Montréal, Antoine Eid. Les besoins sont imminents en médicaments et en matériel médical, mais aussi en denrées alimentaires. Les réserves de maïs, de blé, tout est parti en fumée. »
L’aide internationale a commencé à arriver mercredi après l’appel lancé par le premier ministre, Hassan Diab, « à tous les pays amis et aux pays frères ».
- Écoutez l'entrevue avec Carole Du Sault, directrice des communications de la Croix-Rouge canadienne à QUB radio :
« Vu l’ampleur de la catastrophe, les hôpitaux allaient rapidement se retrouver à court d’équipement et de médicaments », confirme au Journal le coordinateur des opérations de Médecins sans frontières au Liban, Emmanuel Massart.
« On a donné des kits de traumatologie, on va ouvrir un hôpital chirurgical dans la vallée de la Bekaa qu’on va équiper pour répondre de façon spécifique aux blessés par l’explosion et on va monter des équipes de réponses rapides à Beyrouth pour intervenir dans les quartiers les plus touchés », poursuit-il.
Le Canada donne 5 M$
Le gouvernement Trudeau a annoncé mercredi qu’il fournira 5 millions $ en aide humanitaire pour soutenir le peuple éploré, dont 1,5 M$ qui seront versés immédiatement à des partenaires sur le terrain comme la Croix-Rouge libanaise.
La consultante en relations publiques à Montréal Lamia Charlebois croit aussi qu’il est préférable de préconiser « les organismes qui travaillent sur place » telles la Banque du Sang et la Banque alimentaire libanaise pour les dons en argent.
La Croix-Rouge canadienne a d’ailleurs ouvert un fonds sur son site web consacré à aider les victimes.
« Les sommes amassées iront directement à la cause. Il n’y a aucune retenue pour des salaires », précise le porte-parole de l’organisme, Carl Boisvert.
Pas de temps à perdre
La diaspora libanaise du Québec n’a toutefois pas attendu les autorités pour se mobiliser.
Pour répondre au besoin criant de matériel médical, le Centre national libano-canadien a préparé un conteneur de 40 pieds rempli d’équipements médicaux pour les cliniques et les hôpitaux offerts par une compagnie canadienne qui souhaite garder l’anonymat.
« On attend juste le feu vert du transporteur pour qu’il parte vers le Liban », soutient le président du centre, Ali Faour.
Du matériel médical a été dépêché par avion du Koweït, de l’Iran et de la France pour renflouer les hôpitaux et les cliniques déjà éreintées par la crise économique et la COVID-19.