La goutte qui fait déborder le vase
Pour les Libanais déjà affligés par une crise économique et politique, la destruction d’une grande partie de Beyrouth est la calamité de trop.
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« C’est la goutte qui fait déborder le vase », dit sans détour Mona Nehme, qui a connu la crise de 1958 et la guerre du Liban dans les années 1970.
La femme, âgée de 78 ans, qui s’est retrouvée sous les décombres de sa maison dans la capitale dit avoir vu « l’apocalypse » par sa fenêtre.
« C’est une catastrophe qui vient s’ajouter à la détresse des Libanais », ajoute Ramza Jaber Saad, secrétaire générale adjointe de la Commission nationale libanaise de l’UNESCO.
« Je me suis rendue ce matin [mercredi] au centre de l’explosion et je manque de mots. Il n’y avait que du gris. »
Ce drame survient alors que le Liban connaît la pire crise économique de son histoire et a dû déclarer faillite en mars, sans compter la pandémie de coronavirus, des manifestations monstres contre le gouvernement les tensions géopolitiques entre les voisins de ce petit pays surnommé la « Suisse du Moyen-Orient ».