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COVID: après le papier de toilette, le boom de l’assurance vie!

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La pandémie provoque certains phénomènes qui n’en finissent pas de surprendre. Après la ruée vers le papier de toilette, l’engouement pour le pain maison et le boom du camping, on aurait remarqué un intérêt soudain pour... l’assurance vie !

C’est ce que rapportait Le Globe & Mail la semaine dernière. Selon le quotidien, de grands assureurs enregistreraient des ventes en ligne en hausse de plus de 40 % par rapport à l’année dernière. Chez les moins de 40 ans, l’augmentation serait de plus de 50 % !

C’est à se demander si le monde a soudainement peur de mourir !

Une assurance vie verse une somme plus ou moins importante au décès de l’assuré. Elle compense sa famille pour la perte de revenu provoquée par son départ. Elle joue un rôle clé dans la sécurité financière d’un ménage, au même titre qu’une assurance habitation qui protège la maison.

La vraie question maintenant : peut-on être bien servi en magasinant soi-même des produits d’assurance sur internet ?

Oui et non

Il y a deux réponses :

La première : comme bien des jeunes ne s’assureraient pas autrement, la vente de produits d’assurance en ligne m’apparaît salutaire. Signalons que ces plateformes sont assez récentes, et c’est depuis plus récemment encore que la vente d’assurances vie sur internet est encadrée.

La majorité des gens n’ont pas des besoins très complexes en la matière. Même s’ils ne couvrent pas parfaitement leurs besoins, les produits en ligne peuvent faire une bonne partie de la job.

La deuxième : on sera mieux servi par un bon professionnel en chair et en os. Le processus d’achat par les canaux traditionnels est certes plus lourd. Il faut se prêter à une analyse des besoins (donc, rencontrer un conseiller) et à des examens médicaux (donc, subir une prise de sang), mais l’assurance sera mieux adaptée.

Les défauts des produits en ligne

Qu’on veuille se procurer de l’assurance facilement sans sortir de chez soi, je n’ai aucun problème avec ça, c’est dans l’air du temps. Ceux qui s’opposent à la vente en ligne sont souvent des vendeurs qui craignent pour leurs affaires.

Il faut cependant être conscient que la simplicité du processus d’achat peut occasionner des failles dans la protection. Comme les assurés sont dispensés des examens médicaux, la police d’assurance comporte davantage d’exclusions. De quoi s’agit-il ? De circonstances dans lesquelles la compagnie d’assurance refusera de payer en cas de décès.

Par exemple, si le décès survient dans les deux années suivant la signature du contrat, l’assureur se contentera souvent de retourner les primes déboursées jusque-là par le client, sans plus. Autrement dit, il n’y a aucune couverture durant les deux premières années. Le risque de décès est faible, certes, mais les besoins de protection sont au maximum.

Autre exemple : si le client a consulté un médecin avant la signature du contrat et que ces consultations soulèvent les soupçons d’une maladie préexistante, l’assurance pourrait rechigner à payer au décès.

Quand elles acceptent d’assurer leurs clients sans examens médicaux, les compagnies d’assurance prennent un risque supplémentaire qui se reflète dans le plafond des montants assurables.

« La couverture dépassera rarement 500 000 $, ou même 250 000 $, alors que les besoins de jeunes parents sont bien plus élevés que ça », relève Caroline Désy, conseillère en sécurité financière chez Brassard Goulet Yargeau, Services financiers intégrés inc. Comment évaluer les besoins
d’assurance vie ?

Dès qu’un lien de dépendance financière se crée, un besoin d’assurance surgit (à moins de la présence d’importants actifs). Il n’y a là rien d’exceptionnel, c’est plutôt archi commun, par exemple quand on devient parent. L’objectif de l’assurance est de permettre au ménage de conserver son niveau de vie malgré la perte d’un revenu découlant d’un décès.

Pour les nouveaux parents qui ont peu d’actifs et des enfants qui ne décolleront pas du nid familial avant longtemps, les besoins de couverture sont considérables. Ils diffèrent selon les revenus et le coût de la vie de chacun, mais une couverture d’un million de dollars n’a rien d’extravagant. 

D’un autre côté, pour les jeunes adultes, les primes sont basses. Celles-ci montent quand le contrat est souscrit à un âge plus avancé, les probabilités de mourir étant plus élevées. D’un autre côté, le montant d’assurance nécessaire descend généralement en vieillissant, ce qui réduit le coût. 

Le besoin d’assurance disparaît quand les enfants se débrouillent seuls et que les conjoints peuvent maintenir leur rythme de vie sans dépendre du revenu de l’autre.

Conseils  

  • Il y a deux types d’assurance vie : temporaire et permanente. Celle dont on a parlé ici, c’est l’assurance temporaire qui répond à plus de 95 % des besoins d’assurance vie. Les primes sont peu élevées, car les probabilités que l’assurance doive payer sont faibles. En assurance permanente, à moins d’abandonner sa police en cours de route, la compagnie finira par cracher. 
  • Pour un non-fumeur âgé de 30 ans, une assurance vie temporaire de 20 ans de 500 000 $ coûte 350 $ par année. Les primes pour le même capital assuré avec un produit permanent sans flafla s’élèvent à 2725 $ par année, selon Caroline Désy.
    Rien à voir !  






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